Artiste plasticien, peintre français du transfiguratif, Francis de Lenclos présente « Macrocosmique », une nouvelle exposition qui a lieu à la galerie Deux6, du 5 juin au 3 juillet 2021.
Créateur du mouvement artistique le reconstructivisme Macrocosmique, macrocosme et microcosme, en 1971, Francis de Lenclos réalise des oeuvres avec instinct et réflexion. Son parcours est riche et atypique. Académicien, il reçoit le grand prix humanitaire des Arts. Il a fait de nombreuses expositions internationales, à Paris, Beijing, et à Londres. Sur son chemin artistique, il rencontre Salvador Dali, André Malraux. Il se distingue par de nombreux prix reçus, le Prix Académie Raymond Duncan galerie de Seine (1968), le Prix du jury au Madison Square Gardent de New York L’artiste recherche le lien entre l’homme et l’univers. Au delà de la matière et de la forme qui composent la toile, il s’intéresse à la réflexion. Son oeuvre se caractérise par des couleurs vives, par des lignes qu’il juxtapose. Le spectateur est transporté dans un univers onirique.
Interview : Francis De Lenclos
-Quand avez-vous fait le choix de vous lancer dans une carrière artistique ?
FD: En 1969, j’étais étudiant à l’école des Métiers d’Art et des Arts appliqués, puis aux Beaux-Arts. Je peignais par instinct, plutôt non figuratif que figuratif. La rencontre du peintre George Mathieu, dans les années 70, a été déterminante. J’ai été sélectionné par la télévision pour faire une interview de ce peintre. Créateur de l’abstraction lyrique, il a réalisé de nombreuses affiches pour Air France. Sa carrière est impressionnante.Il m’a confirmé une direction dans le non figuratif, non dans l’abstraction.
– Peintre du transfiguratif, comment avez-vous trouvé votre genre? A quels peintres faites vous référence ?
FD: En 1969, j’étais étudiant à l’école des Métiers d’Art et des Arts appliqués, puis aux Beaux-Arts. Je peignais par instinct, plutôt non figuratif que figuratif. La rencontre du peintre George Mathieu, dans les années 70, a été déterminante. J’ai été sélectionné par la télévision pour faire une interview de ce peintre. Créateur de l’abstraction lyrique, il a réalisé de nombreuses affiches pour Air France. Sa carrière est impressionnante. Il m’a confirmé une direction dans le non figuratif, non dans l’abstraction.
-Qu’est-ce-que le « Macrocosmique », mouvement que vous avez créé?
FD: Dans les années 70, j’ai écrit le recueil, « le Reconstructivisme macrocosmique ». Pour reconstruire, il faut connaître les bases de la construction. On ne fait pas de création, on ne fait que procréer. A l’époque, j’avais la vision du microcosme et du macrocosme. Je voyais les choses bouger sur ma peinture comme un film. Microcosme et macrocosme définissent l’attitude humaine de voir les choses en grand et en petit. Je suis donc un peintre non figuratif. Je ne suis dans un courant, étant le seul à faire ce que je fais. Je crée des formes dans lesquelles nous pouvons retrouver des images connues comme des visages, des mains, tout à fait par hasard. Microcosme, macrocosme (tout ce qui se trouve au delà de l’univers) et couleur sont les trois éléments qui caractérisent ma peinture. Elle est mentale. Lorsque je peins, je ne me réfère à rien de la réalité. Le premier jet, le plus difficile, est le meilleur. Les gestes ensuite donnent une forme, une qualité.
– Quelles oeuvres avez-vous choisi de mettre en avant pour cette exposition à la galerie Deux6? Oeuvre majeure pour vous?
FD: La galerie a choisi elle-même les œuvres exposées, celles qui apportaient le plus d’émotions, de sensibilité. L’œuvre la plus importante pour moi est l’œuvre non réalisée encore. Je garde toutes les œuvres. Je suis un reconstructiviste optimiste. Je fais confiance au public. Je peins pour rentrer dans l’intimité des gens. Au départ, il n’y a rien, une tâche. Puis je développe la forme. Ensuite, je trouve le titre, moi-même ou l’un de mes amis qui aura plus de recul par rapport à l’œuvre. La géométrie, présente dans la nature, se retrouve dans mes toiles. Architecte de formation, je l’introduis naturellement. L’esprit et la matière sont des termes forts de ma peinture. Tout est contraste, ombre et lumière, le microcosme et le macrocosme.
– Quels sont vos souvenirs les plus marquants de votre carrière artistique? Vos rencontres?
FD: Dans les années 70, 80, les rencontres étaient sympathiques. La première personne qui m’a vraiment marqué est André Malraux, ministre de la culture sous le gouvernement de Charles De Gaulle. J’ai fait sa connaissance dans le salon de Louise De Vilmorin. Il a écrit quelques articles sur mon oeuvre, une réelle ouverture pour mon travail. Georges Mathieu est la deuxième personne la plus importante que j’ai croisé sur ma route. La rencontre avec Salvador Dali a, elle aussi, été marquante. Dans les années 70, j’étais aux Beaux-Arts. Sélectionné avec un camarade, nous avons été les petites mains du célèbre peintre.
Dame de coeur, présidente du comité Miss France, Madame Geneviève de Fontenay est une personne que j’ai côtoyée lorsque j’avais une maison de couture. En tant que peintre artiste pour les défilés, j’ai voyagé avec elle dans toute la France. Autre expérience marquante, j’ai été peintre officiel des armées. Mon parcours est atypique, avant d’être peintre, j’ai été architecte, aussi PDG de la maison de couture Paco Rabanne, et styliste pour ma propre marque De Lenclos. J’ai été le premier à créer des vêtements asymétriques avec de la peinture. Je peignais directement les vêtements sur les mannequins. J’étais un artiste- couturier de la haute couture, apprécié des journalistes. J’ai aussi travaillé pour Givenchy et Hermès pour qui je réalisais des dessins. A Pékin, j’ai été le premier artiste français à exposer mes dessins au Musée national de la ville.
« Macrocosmique »
Exposition de Francis de Lenclos
A la galerie Deux 6
Du 5 juin au 3 juillet 2021
66 avenue de la Bourdonnais, 75007 Paris