La chanteuse, pianiste, compositrice, auteure et interprète de jazz, Sarah Lancman, a de nombreux albums à son actif. « Parisienne », est un retour aux sources, composé de reprises de célèbres chansons françaises refaçonnées. L’album, dont la sortie est prévue en mai, sous le label Jazz Eleven est un hommage à Paris, à un Paris intime, celui de Sarah.
Le jazz est pour Sarah un élément qu’elle côtoie depuis l’enfance. En participant au concours « International Shure Jazz Vocal » en 2012, au Montreux Jazz Festival, présidé par Quincy Jones, elle obtient le premier prix.
Quelques années plus tard, elle constitue un groupe de musique composé de Giovanni Mirabassi, pianiste, collaborateur et manager, musicien hors-pair, qui a joué notamment avec Chet Baker, Steve Grossman, Laurent Vernerey à la contrebasse, Stéphane Muchard à la batterie, avec la participation de Marc Berthoumieux à l’accordéon et de Pierrick Pédron au saxophone.
Le premier album « Drak », sorti en 2014, est constitué principalement de reprises de Julie London à Nick Drake, avec un duo avec le guitariste Michel Perez, sur le titre « Good morning Heartache ».
Puis, il y a eu « Inspiring love », en 2016.
« A Contretemps», un album remarquable qui se compose de chansons originales. Sarah Lancman avait choisi la Thaïlande pour l’enregistrement et la composition de ce dernier, accompagnée de Giovanni Mirabassi et les musiciens Gene Jackson, Gianluca Renzi, Lukmil Perez et Toku.
« Parisienne » est un album abouti, composé d’airs mélodieux identifiables. La voix s’accorde avec les thèmes de douces mélodies, de Piaf avec « L’hymne à l’amour » à Charles Aznavour, puis ses propres textes où elle parle avec sincérité, d’amour, dans « Ton silence », ou « Dis-le-moi ».

Interview, Sarah Lancman
-Passionnée de jazz depuis l’enfance, avez-vous trouvé aujourd’hui un réel épanouissement dans ce domaine ?
SL : Passionnée, oui complètement. Lorsqu’on dédie sa vie à la musique, on se donne corps et âme. C’est un travail de toute une vie. Il faut donner tout son être, la musique est un art qui se vit. D’ailleurs, je trouve l’inspiration dans la vie. La musique est mon centre. La pratiquer, chanter, composer, interpréter, me ressource et m’aide dans tout ce que j’entreprends. La musique est la langue des émotions.
-Depuis l’album « A Contretemps », vous avez mené plusieurs projets et avancé dans votre parcours de chanteuse. Gardez-vous en mémoire un souvenir marquant ?
SL : Lorsque l’on s’aperçoit du chemin parcouru, il y a forcément une évolution, un accomplissement. Le niveau a été pour moi formateur. Les attentes évoluent aussi.
J’ai beaucoup de souvenirs. La tournée au Japon que nous avons effectuée il y a quelques années, a été fabuleuse. Je l’attendais tellement. Je me souviens m’être préparée, j’avais vérifié mes cordes vocales. Soudainement, j’ai commencé à avoir mal à la gorge pendant le voyage en avion. Il y a sûrement quelque chose de psychosomatique. Bref, arrivée au Cotton Club, à Tokyo, où j’avais deux concerts de programmés, le mal de gorge persistait. Sur scène, mes oreilles se sont bouchées. J’ai lutté, l’air de rien, ne voulant pas laisser voir ma détresse, j’ai continué. L’évènement était si important pour moi que j’avais envie de pleurer. Giovanni Mirabassi m’a dit avec toute son expérience : « Il n’y aura jamais de conditions adéquates, il faut donner tout ce qu’on a ». J’ai donné le meilleur de moi-même et tout s’est bien passé. C’est une leçon de vie. Dans la difficulté, on se surpasse.
-Vous travaillez depuis longtemps avec votre groupe. Quel moment accordez-vous à la composition ? Comment se déroulent les répétitions ?
SL : Je travaille depuis longtemps avec Giovanni Mirabassi, pianiste et compositeur expérimenté. Il peut me proposer la musique, ensuite je vais écrire les paroles. Nous nous regroupons avec tous les musiciens pour jouer et je me charge des arrangements. Les répétitions ne sont pas obligatoires et mêmes rares car ces musiciens ont 20 ans de carrière. Ils sont bons immédiatement. Nous nous attachons à regarder la structure, le rythme et le tempo. Nous nous voyons seulement pour l’enregistrement. Tous les moments sont variables mais j’ai une idée assez claire de ce que j’entends. Je suis toujours surprise par la performance des musiciens. Chacun l’entend à sa manière.
-« Parisienne », titre de ce dernier album, de quoi vous êtes vous inspirée ?
SL : Cet album, « Parisienne » fait partie de mon identité. Je ne parle pas forcément de Paris, mais j’ai voulu montrer qui je suis. J’avais besoin de me reconnecter aux sources, un peu nostalgique. J’ai grandi à Châtelet les Halles, à Paris. Mes inspirations sont des musiciens comme Michel Legrand, Charles Aznavour, Nancy Wilson. Je leur rends hommage à travers cet album. Je m’en suis inspirée et je me suis construite.
Des guests font aussi partie de cette aventure, dont Pierrick Pédron, saxophoniste et Marc Berthoumieux à l’accordéon, instrument qui est un écho, un souvenir au loin. Lorsque je chante en anglais je m’inspire des plus grands titres de Broadway et en français, des compositions de Michel Legrand.
-Lorsqu’on vous voit sur scène ou lorsqu’on écoute un album, votre voix véhicule une émotion particulière. Est-ce votre amour véritable pour la musique qui laisse transparaître autant d’émotions ?
SL : La part d’authenticité est primordiale. Le jazz se chante et se vit. Il faut donner pour susciter des émotions. J’ai plus de facilités avec mes propres chansons car j’arrive à exprimer ce que je ressens. Sur scène, lorsque je chante quelque chose que j’aime, je vais chercher la force nécessaire en moi. Apeurée au début par le regard des autres, je résiste et je dévoile une part de moi-même. J’écris mon vécu et je transmets une émotion au public. Chacun peut l’identifier à sa propre histoire. Dans le jazz, on sait comment ça commence mais pas comment ça va se terminer. Nous sommes dans un voyage, tous ensemble, nous verrons à l’arrivée.
-Nous vivons un moment difficile, de crise sanitaire, quel est votre ressenti ?
SL : Je pense que nous devons nous connecter avec les choses essentielles. C’est ce que je fais actuellement. Cette crise sanitaire nous fait revenir à la base, à la source des choses. Je suis très touchée car je pense à mes proches, à ma famille et à mes amis qui travaillent dans le corps médical. Il est important de nous connecter tous ensemble. Mes remèdes sont l’écriture et la composition. J’écris pour retrouver un centre. Isolés pendant quelque temps, nous avons eu l’idée avec le groupe, de jouer chacun de notre côté et de nous filmer. Nous réunirons toutes les séquences par la suite.
« Parisienne »,
Sarah Lancman
Label Jazz Eleven
Sarah Lancman, voix composition, au piano sur « Ton silence »
Gioavanni Mirabassi, piano
Laurent Vernerey, contrebasse
Stéphane Huchard, batterie
Invités : Pierrick Pédron, saxophone alto
Marc Berthoumieux, accordéon
Sortie de l’album le 22 mai 2020
En concert, au Café de la Danse, le 30 juin 2020 (sous réserve)
LABEL & MANAGEMENT | Jazz E
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