Culture peinture

La Champop Galerie et les artistes se mobilisent : Ventes aux enchères au profit de la Fondation de l’AP-HP

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Aujourd’hui, dans ce cadre de crise sanitaire, afin d’aider et soutenir les équipes de soignants qui sauvent des vies tous les jours dans nos hôpitaux face au coronavirus, Thibaut et les artistes de la galerie d’art contemporain, de Street-Art et Pop-Art, se mobilisent et organisent des ventes aux enchères au profit de la Fondation de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris.

L’art est au centre des préoccupations du galeriste, Thibaut Valès, producteur de télévision et collectionneur d’art. Comment aider les soignants et participer ?

La première vente aux enchères, une œuvre de l’artiste Kiko, a permis de récolter 5350 euros, remis directement à la Fondation de l’AP-HP.

Ensuite, l’œuvre « Malab’Art », de Rakel Wajnberg, une pièce unique composée de trois sculptures murales, vente du 3 avril, a permis de réunir la somme de 3050 euros. Les sommes sont directement reversées à la Fondation de France.

Rakel Wajnberg, artiste plasticienne, peintre, développe depuis quelques années ses œuvres à la fois pop, originales et colorées. Au centre de ses toiles, on retrouve ses artistes fétiches, Andy Warhol, Basquiat, Marylin ou encore Kate Moss et Serge Gainsbourg. Son ADN : amour, humour et glamour.

Léo et Steph, deux artistes étonnants, se spécialisent dans la fabrication d’un objet, une « cup », façonnée tour à tour par les marques de luxe et créent un personnage, icône. La prochaine vente aux enchères proposera une pièce unique du duo, le tableau kid cup, et la somme récoltée sera remise à la Fondation de l’AP-HF, parrainée par Brigitte Macron. La mise à prix est de 700 euros, les gens pourront participer et surenchérir par commentaires sur le post de @champopgalerie sur Instagram. La vente se déroulera du samedi 11 au dimanche 12 avril.

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Les œuvres à venir pourraient être de différents artistes de la galerie : les artistes émergents de la scène urbaine : Vincent Duchêne, Mister Luca T, Gaël Laget, Dillon Boy ou encore Denis Ouch ou des artistes reconnus internationalement, Andy Warhol, Banksy, Alec Monopoly, Mr Brainwash, Bambi la « Banksy au féminin », C215 ou Robert Indiana.

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@Rakel Wajnberg

Interview, Rakel Wajnberg:

– Quel a été votre première rencontre avec l’art ? Quand avez-vous décidé d’en faire votre principale activité ?

RW : Depuis mon plus jeune âge, l’art est ancré en moi. Il fait partie de ma vie. C’était le moyen de me retrouver, de me calmer, de m’évader. J’étais dans ma bulle. Nous étions quatre enfants dans la famille, étant la seule fille, je trouvais dans l’art, dans la peinture ou le dessin, un refuge.

Le déclencheur a été la rencontre d’un professeur d’arts appliqués au lycée qui m’a donné le goût du travail artistique. Il s’agissait d’architecture, de design, d’histoire de l’art et ces moments ont été révélateurs. Je ne pensais pas, à l’époque, en faire mon métier. Et ça l’est devenu. Ensuite, j’ai suivi des cours de modélisme, de stylisme, à Esmod, à Paris. Mes parents envisageaient pour moi la médecine, mais je suis instinctivement allée vers l’art, les paillettes, la mode, ce qui fait du bien aux yeux. C’était mon univers. Je me suis spécialisée ensuite dans la peinture. Comme tout artiste, je m’intéresse à tout ce qui a rapport à l’art, la danse, la musique, la photographie. Depuis quatre ans, je m’intéresse à la sculpture.

– Votre univers si coloré est inspiré par le mouvement pop, le Street-Art. D’où vient ce goût prononcé pour ce courant et celui que vous avez créé « Rebel’Art » ?

RW : Lorsque j’ai commencé à peindre, j’étais attirée par les vieilles portes. Je faisais une collection de toiles, avec des portes de tous les univers, des portes orientales, patinées, du Maroc, bleues. Au fil du temps, je me suis aperçue que plus l’actualité était morose, plus j’ajoutais des couleurs à mes créations. J’ai donc créé autour du chewing-gum, de malabars, de bulles, de plumes. J’ai toujours adoré me balader dans les ruelles et photographier les murs, admirative du Street-Art et fascinée par les traces que laissent les artistes. Depuis quelques années, ce mouvement a pris une grande importance dans l’art. Inspirée et influencée, cela s’est traduit par un art que j’ai appelé le « Rebel’Art ». L’art est un moyen de véhiculer un certain bien être. J’ai envie qu’il fasse du bien aux autres, qu’il déclenche des émotions, qu’il fasse sourire, qu’il renvoie à un doux souvenir. Il a une mission. D’où la création de « Malab’art ».

– Quelles sont les étapes de création ? A quels artistes faites vous référence ?

RW : Les étapes de création sont différentes pour la peinture et pour la sculpture. La peinture est une approche différente, j’ai d’abord la gamme de couleurs dans ma tête. Avant de me lancer, je travaille un fond avec les couleurs sur lequel je place un personnage central auquel je pense, une personne que j’aime, un artiste, un acteur ou un chanteur, une icône du pop-art. Je m’inspire et je rends hommage à des artistes comme Andy Warhol, Basquiat, Picasso, Frida Khalo avec son côté fort et fragile, Marylin Monroe, Kate Moss, intemporelle et iconique. J’aime ce contraste entre la fragilité et la force.

Pour les sculptures, je fais faire des tirages en résine, et je peins dessus, comme sur une toile, en réalisant une pièce unique à chaque fois. Je fais appel à des professionnels lorsque je réalise du chrome. Je ponce ensuite pour mettre un enduit par-dessus avant de peindre. L’œuvre est faite entièrement à la main. Pour « Malab’art », par exemple, il y a une double signature, mon empreinte dentaire pour les petits et moyens formats. Ce sont toujours des pièces uniques, que ce soit toile ou sculpture. J’aime l’idée que chaque personne ait son œuvre. Il m’arrive de les personnaliser. L’œuvre devient un costume sur mesure, une robe de haute couture, unique.

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@Rakel Wajnberg, Champop Galerie

– Vous êtes représentée aujourd’hui par la Champop Galerie. Ce choix des œuvres et des artistes, ce courant pop vous correspond totalement. Qu’elle a été votre rencontre ?

RW : A Paris, je suis représentée par la galerie Champop. Deborah, la galeriste, m’a contactée. Le feeling est tout de suite passé. J’ai la chance de travailler avec des galeries avec lesquelles je me sens bien. Champop est plus qu’une galerie. Il ya beaucoup d’attention pour les artistes, beaucoup d’écoute et de convivialité. Le courant pop, caractéristique des différents travaux des artistes de la galerie me correspond. La galerie a lancé la première l’idée de ventes aux enchères, toujours dynamique et innovante.

– Dans la crise sanitaire que nous rencontrons actuellement, il était important pour vous en tant qu’artiste de vous mobiliser. Comment avez-vous organisé avec Thibaut Valès ces ventes aux enchères ? Avez-vous accepté immédiatement d’y participer ?

RW : La crise sanitaire nous met à l’écart. Nous sommes confinés. Chaque artiste est forcément touché, interpellé par cet évènement inattendu. Nous sommes concernés et essayons de participer de près ou de loin, d’apporter notre soutien aux soignants.

De ce fait, la galerie a décidé de faire ces ventes aux enchères au profit des hôpitaux. Belle idée, dans l’esprit de cet espace, de Thibaut et Deborah, toujours réactifs. La première vente aux enchères a été organisée avec l’artiste Kiko. Lorsque Thibaut m’a demandé d’y participer, j’ai accepté immédiatement. J’ai trouvé le moyen de faire un geste pour les autres. On a envie de se rendre utile mais nous ne pouvons pas. J’ai donc fait un triptyque de Marylin Monroe avec la citation d’Andy Warhol. Elle est éternelle. Le temps ne fait que passer, c’est à nous de changer les choses. Cette œuvre est ma participation.

– Cette période est-elle, pour vous, propice à la création ? Comment envisagez-vous le monde de l’art après la crise ?

RW : Cette période est propice à la création, malgré toutes les angoisses engendrées. Il y a des jours où je n’ai pas d’inspiration. J’évacue le stress avec la création. J’ai la chance de faire un métier que j’aime. Il suffit d’avoir des couleurs et de l’inspiration. L’art est chargé d’espoir et témoin d’une période de vie. Je pense à la rue de Verneuil, ancienne maison de Serge Gainsbourg, que je vais voir chaque année. J’observe, je vois le mur chargé de souvenirs, de tags, de dessins. Les artistes y peignent et y dessinent. Avec l’art, quelque chose reste.

Après cette crise, les gens auront sûrement envie de sortir. Il faudra renouer avec nos quotidiens, nos activités, nos sorties.

Ventes aux enchères sur instagram : @champopgalerie

La prochaine aura lieu du samedi 11 avril au 12 avril 21h, œuvre de Léo et Steph

Champop Galerie

Galerie d’art : Street-Art et Pop-Art, bar à champagne

93 rue de Turenne, 75003 Paris

Ouvert du mardi au dimanche, sur RDV/ Thibaut Valès

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@Champop Galerie

Artistes exposés :

Andy Warhol, Alec Monopoly, Mr Brainwash, Banksy, Louis Nicolas Darbon, Vincent Duchene, Bambi, Mister Luca T, Gael Laget, Dillon Boy, Mr Oreke, Françoise Spiess, ouns, Rakel Wajnberg, kiko, C215, Robert Indiana.

www.champopgalerie.com

www.rakelwajnberg.com

Instagram : rakelwajnberg

Facebook : rakelwajnberg

Instagram : Léo et Steph

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