Artiste photographe, Béatrice Minda s’intéresse aux intérieurs privés. La série Dark Whispers est exposée au Goethe-Institut, à Paris, du 16 juin au 3 septembre 2017.
Béatrice Minda porte toute son attention à la photographie d’intérieur. Elle accorde, d’autre part, un regard particulier à l’histoire du lieu qu’elle choisit.
Son style photographique lui est propre et son œuvre devient témoin d’un temps, d’une situation.
Béatrice Minda a passé son enfance à Munich, en Allemagne. Elle commence à s’intéresser alors aux arts visuels lorsqu’elle intègre l’Université des Arts de Berlin. Elle découvre un domaine qui la passionne et commence très vite à se familiariser avec la technique photographique.
Au côté de Katharina Siaverding, elle se perfectionne et se fait sa propre idée de l’art photographique.
De série en série, on peut voir que son travail est une réelle description d’un univers, d’un lieu.
De nombreuses expositions ont lieu en Europe, entre autres « Monde intérieur », au Musée Grassi, en 2007, puis la série « L’Iran- Interrupted », au Musée d’Art Contemporain IKOB, en 2013. Les séries ont donné naissance à des livres photographiques.
La série sur l’Iran est un éventail de lieux intimes, de chambres, de salons prise sur l’instant. L’artiste s’intéresse à l’histoire de ces maisons privées. Ses photographies sont pour la plupart en couleurs, parfois légèrement floues ou travaillées de manière à rendre l’espace plus intime. Le spectateur s’interroge alors.
Aujourd’hui, elle présente une nouvelle série intitulée « Dark Whispers », consacrée à la Birmanie, pays qui a connu pendant des années une dictature militaire. On reconnaît toutes les caractéristiques de son œuvre : la couleur, la sensibilité, le pixel, l’immersion.
Interview de Béatrice Minda
-Quand avez-vous commencé la photographie ?
BM : Au cours de mes études d’Art à l’Université Der Künste de Berlin, de 1992 à 1998, j’ai commencé à m’intéresser à l’art libre, à travers divers expériences. Après mes études, je me suis ensuite concentrée sur la photographie plus classique.
-Pourquoi avoir choisi de photographier des intérieurs ?
BM : La relation entre l’espace intérieur et extérieur a toujours été un sujet pertinent dans mon travail. Au début de ma carrière, je travaillais toujours en extérieur. Quelques temps après, j’ai commencé sur les intérieurs. L’espace intérieur a un lien direct avec mon histoire, avec ma biographie.
-Recherchez-vous l’intimité de la pièce ? L’histoire de la pièce est-elle importante dans votre travail ? Y-a-t-il un message ?
BM : Je ne recherche pas exactement l’intimité. Je m’intéresse plus au contexte, le lieu historique privé ouvert au public et la situation sociale et historique du pays.
-Quel est votre meilleur souvenir dans votre expérience photographique ?
BM : Je retiens de tout cela, les différentes rencontres avec les gens, les situations et les espaces. Ces découvertes ont été pour moi des souvenirs impressionnants et marquants.
-Quels sont vos projets ?
BM : J’ai l’intention de poursuivre dans cette direction, avec des intérieurs dans de nouveaux contextes historiques, éventuellement avec un projet photographique en Amérique du Sud.
« Dark Whispers », exposition des œuvres de Béatrice Minda
Du 17 juin au 3 septembre 2017
Au Goethe Institut Paris,
17 Avenue d’Iéna, 75116 Paris