Le festival, programmé du 21 janvier au 5 mars 2017, a pour but de soutenir la jeune photographie européenne et présente un panorama de la nouvelle génération. Le festival propose un regard croisé sur l’Europe à travers la photographie, présentant le travail de 44 photographes. La nouveauté est la partie consacrée aux enfants, nommées « Little Circulation(s) ».
Fetart, association de promotion pour la jeune photographie européenne, a été créée à cet effet et soutien ce festival.
Des ateliers gratuits, des studios photos et des lectures de portfolios sont proposés durant le festival. Pour organiser au mieux ce festival, la direction a lancé un appel à candidature à travers l’Europe. Les photographes sont donc préalablement choisis. A chaque édition, le jury et l’attribution de la carte blanche changent.
Il s’agit de faire découvrir au public la photographie contemporaine et d’aider à l’insertion professionnelle. Le jury a sélectionné un certain nombre d’artistes issus d’écoles et de galeries.
Hercules Papaioannou, Carte Blanche 2017
Le photographe est le parrain de cette édition. Originaire de Grèce, il est commissaire de nombreuses expositions et enseigne la photographie. Il publie de nombreux livres, « Malboro photographs and the mild Wild West », « Greek photography and photography in Greece: an anthology of essays », dernièrement « The photograph of the Greek landscape: between ideology and mytht”.
Fort de ses expériences, il est aussi conservateur du Musée de la Photographie de Thessalonique en Grèce, où l’on trouve des archives des plus grands photographes grecs.
Hercules Papaioannou invite cette année les photographes Argyriadis Kostis, Koublis Petros, Pantelidis Yiannis, Papadakis Thodorisa à participer à cet événement.
En dehors de la carte blanche, le jury 2017 composé de professionnels de la photographie a sélectionné des photographes, suite à l’appel à candidature.
La sélection du jury 2017
Autio Miia, (Finlande), Barthes Audrey et Amaral Michel, (France), Bastianini Ludovica,( Italie), Bonifacino Jef,( France),Bretin Frederique,(France),Canevascini Aruna, (Suisse),Cieslikiewicz Jan, (Pologne)
Fichard Kate, (France), Fohlen Corentin, (France), Franco Tim, (France / Pologne)
Hamad Sonja, (Allemangne), Harbali Poline, (France), Ivin Sam, (Royaume-Uni),
Kloss Thiemo, (Allemagne), Knox Alan, (Royaume-Uni), Maslov Sasha, (Ukraine),
Moroni Marie, (France), Rakos Mafalda, (Autriche), Rogalska Oliwia, (Pologne),
Shi Zhen, (Chine / France), Silvestri Aida, (Royaume-Uni),Taufenbach Edouard, (France), Topakian Rebecca,( France),Wojciechowska Wiktoria, (Pologne),
Zwick Mathias, (France).
De nombreux invités seront présents. La galerie invitée cette année est Temnikova et Kasela Gallery. L’école choisie est l’Ecole Nationale Supérieure de photographie d’Arles qui présente le travail de trois élèves.
Le Prix Tribew est toujours d’actualité. Il soutient la création contemporaine et permet de promouvoir de jeunes artistes. Les trois candidats retenus parmi la sélection bénéficieront d’un dossier d’artiste ARTY Book.
Un regard sur le monde, sur l’Europe
La photographie contemporaine nous plonge dans le monde actuel. Le spectateur perçoit alors des éléments essentiels de notre temps qui ne sont pas immédiats.
Les photographes exposés présentent des travaux très originaux. Ils perçoivent le monde à leur manière en s’aidant de l’outil photographique. Le travail de certains jeunes photographes est d’immortaliser par la photographie un instant d’amour, de joie, de peine.
La photographie contemporaine permet de s’interroger sur une situation et sur un lieu. En maître, le photographe choisit de fixer un moment.
Interview d’Hercules Papaioannou
-Quand avez-vous commencé la photographie ?
HP : J’ai commencé la photographie vers 1982. Depuis ce jour, j’y suis dévoué, multipliant les activités autour de celle-ci, j’enseigne, je suis conservateur, traducteur ou encore je participe à des festivals de photo. Depuis les années 90, lorsque j’ai commencé aussi à organiser des expositions en tant que directeur de musée, mes photographies n’ont pas été exposées. Je pense que c’est intéressant de garder les deux activités (faire des photos et travailler avec des photographes) totalement séparées, et depuis la seconde demande nécessairement un public, la première est privée.
-Dans quel genre photographique vous situez-vous?
HP : Je photographie principalement des paysages urbains, sans personne. La plupart du temps, vous pouvez parler de l’état d’esprit sans forcément le dépeindre. La vie contemporaine est partout. Le centre ville est un lieu intéressant. Photographier des lieux est une façon de faire ressortir les questions sur nos sociétés actuelles.
-Vous êtes directeur du Musée de la photo Thessalonique, quelle est votre mission ?
HP : Le musée de la photo de Thessalonique est une institution publique avec une histoire qui remonte à plus de trente ans. Le but est de le préserver, étudier et présenter l’art photographique, et bien évidemment de montrer d’autres domaines photographiques hautement influents dans la conscience des gens. Nous organisons aussi un festival photographique, qui a été créé à Thessalonique en 1988 par Aris Georgiou, qui est au carrefour de la scène photographique grecque et internationale.
-Est-ce votre première participation au festival Circulation(s)? Est-ce pour vous une opportunité ?
HP : Oui, c’est ma première participation au festival Circulation(s) et je remercie Marion Hilsen de m’avoir invité à participer cette année au festival. C’est un festival qui transmet beaucoup d’énergie où l’on peut voir le travail de la jeune génération, des photographes en devenir. J’ai hâte d’assister à l’aventure la semaine prochaine.
-Que pensez-vous de la photographie contemporaine aujourd’hui?
HP : Le plus contemporain dans la photographie selon moi, est la distinction assez floue entre le créateur et le spectateur, dans un monde où la technologie avance.
La quantité de photographes devenus producteurs est si immense pour nous que c’est devenu courant. Le monde de l’image s’impose.
La photographie est devenue de plus en plus populaire pour une large audience, pour de vraies ou fausses raisons, et le monde de l’art raisonne avec ça. Cela nous pousse dans une situation dans laquelle, il n’y a pas de tendance ou esthétique dominante, mais nous sommes plutôt dans la variation et nous pouvons nous intéresser à différents aspects de la photographie en même temps.
Circulation(s), Festival de la jeune photographie européenne,
Little Circulation(s), avec des activités pour les enfants,
Livre photographique et lectures de portfolios (25 et 26 février sur inscription), workshops, studio photos…
Soirée Anti Saint Valentin, 14 février, un hommage à Akari
Galerie Circulation(s) en ligne, http://www.galerie-circulations.com
Huawei gallery,
Du 21 janvier au 5 mars 2017
Vernissage presse : vendredi 20 janvier 2017 de 9h30 à 12h
Vernissage grand public : samedi 21 janvier 2017 de 14h à 19h30
Hors-les-murs
Hôtel Fontfreyde, au centre photographique de Clermont-Ferrand du 2 mars au 10 juin 2017
SNCF Gares et connexions
Centquatre, 104
5 rue Crucial, 75019 Paris