« Pas d’ici », le premier EP de Mayu

Mayu, musicien multi-instrumentiste, auteur, compositeur brésilien, allie musique populaire brésilienne et jazz. Il présente son premier EP, composé de cinq titres, « Pas d’ici ». Sortie le 09/12/2022 chez Baboo Music.

Mayu est natif du Brésil. Il est arrivé en France en 2009. Le point de départ de son histoire musicale commence ici où il va suivre des cours au conservatoire de musique et va faire la rencontre d’Aurélie Cabrel et d’Esthen Dehut. Il signe ainsi avec Baboo Music.

Son premier single « Parle-moi du soleil » est écrit par Francis Cabrel.
Sa voix est douce et sereine, la mélodie solaire, « Ceu », « Sol Maio »… une invitation au voyage. Ce rythme est un mélange de ses racines brésiliennes et de jazz. Le maître mot est le partage. Sa musique raffinée ne manque pas de références et d’expériences. La bossa nova et le jazz évoquent tradition, culture et voyage.

Interview: Mayu

-Quand avez-vous commencé la musique ?

M: En toute honnêteté, je ne l’ai jamais su. Par le biais de mes origines, la musique a été tout le temps présente. Le déclic vient de mon père. Il est rentré un jour avec un vinyle pour que nous l’écoutions ensemble. J’ai soudainement compris l’importance de la musique pour moi. Je garde en moi ce souvenir, ce bon moment.J’ai eu d’autres formations et métiers mais j’ai toujours eu cette envie de vivre de et par la musique.
Ayant émigré en France, arrivant du Brésil, j’ai voulu me sentir un peu plus légitime dans le métier. J’ai passé six ans au conservatoire de musique de jazz. Je cherchais quelque chose de vrai, une certaine légitimité.

-Vos influences musicales sont le jazz et la bossa nova, quels sont vos artistes de références? Comment avez-vous réussi à allier ces deux genres musicaux? Les instruments (contrebasse)?et le choix de la langue?

M: Lorsqu’on parle jazz et bossa nova, on ne peut que parler du Brésil. Cela va de pair. Qu’est-ce qu’une bossa nova? : une samba ralentie, avec une ambiance de jazz, les accords et l’harmonie. Le Brésil est le berceau de cette musique. Ma vie n’est pas que la bossa et le jazz. Mais on ne peut pas être insensible à la musique d’Antonio Carlos Jobim, musicien brésilien, cofondateur du genre bossa nova. Ses compositions sont à la fois de la musique populaire brésilienne et du jazz; une référence pour moi.
Je suis contrebassiste, bassiste à la base. La basse crée des ponts dans l’orchestre. Elle évoque beaucoup la poésie. Je me suis donc penché sur cet instrument. Je reste très sensible à la guitare acoustique, aux cuivres. L’importance pour cet EP était d’apporter du rythme et rendre hommage à mon pays. Je chante à la fois en français et en brésilien.

– Quelle a été votre rencontre avec Francis Cabrel, auteur du titre « Parle-moi du soleil »?

M: Ce morceau m’a été dédié. Francis Cabrel est un grand auteur de textes de chansons. Il écrit beaucoup avant de faire une sélection pour son disque. Il n’avait pas choisi ce texte pour lui. Il était fait en quelque sorte pour quelqu’un d’autre, en l’occurrence pour moi. Par le biais de notre amitié, il m’a confié ce titre « Parle moi du soleil »; une réelle chance de pouvoir réunir ces deux mondes: ce texte du grand artiste, Francis Cabrel, et les rythmes de mon état Salvador de Bahia, samba et reggae. Le but est d’effacer les frontières. La réunion de la poésie française et des rythmes brésiliens est un honneur pour moi.

-Soleil et poésie dans votre voix et vos chansons, comment trouvez-vous les thèmes de vos chansons ? Pour « Pas d’ici » vous parlez directement de votre expérience…

M: Certains ont les mots avant la musique. Je procède différemment, j’ai la musique avant les mots. Je trouve ainsi l’inspiration dans la musique. Le but est de trouver des mots qui soutiennent cette musique, des mots qui viennent appuyer cette mélodie que je crée avant. Pour le titre « Parle moi du soleil », tout est venu du texte au départ. Pour la première fois, le chemin a été inversé. Les influences viennent beaucoup de ma culture où l’on entend beaucoup la musique instrumentale et le jazz, avec juste des thèmes. Il y a un côté populaire car au Brésil, nous créons des onomatopées, des mots, avec quelques sons.
Je viens d’ailleurs et le mot « partage » est pour moi très important. Je parle aussi d’amour, cela va de soi; sans amour nous n’allons nulle part.

-Après la sortie de cet EP, quels sont vos projets?

M: Une tournée se prépare. Nous sortons de résidence, tout est prêt. Une date est prévue à Paris, le 13 juin 2023, au Zèbre de Belleville. D’autres dates sont à venir, de bons moments de partage. Le clip-vidéo du titre « Pas d’ici » est déjà sorti, « Parle moi du soleil », d’autres sont à venir. L’année est une année de promotion.
L’album arrivera bientôt avec six titres en plus.