
Les titres hit de Princess Erika, musicienne aux ondes positives, ont marqué nos esprits de « Trop de bla bla » à « Faut que j’travaille »… La chanteuse et actrice française, revient sur le devant de la scène avec un premier titre éponyme de l’album « J’suis pas une sainte ». Fidèle à son style, on reconnaît les sonorités entraînantes du reggae, du rock, de la pop. Elle se dévoile sans fard, avec des mots et des images. Sortie le 20 mai 2022.
Depuis le groupe Blackheart Daughters dont elle a fait partie avec sa sœur, Estha Divine, Princess a parcouru un long chemin. « Trop de bla-bla » est sorti en 1988. Elle en a signé à l’époque la composition, l’écriture et la production. Choriste sur l’album de Jean Louis Aubert « Bleu Blanc Vert », elle poursuit sa carrière en tant qu’actrice dans le film de Romain Goupil, « Maman ». Princess Erika publie son premier album, accompagné par le single « Calomnie », en 1992, puis son deuxième album, « D’origine », avec le titre « Faut que j’travaille ». Après le titre « Ailleurs » avec les Rita Mitsouko, elle poursuit avec Marc Lavoine, « Les hommes sont des femmes comme les autres »; sortie du troisième album, » Tant qu’il y aura » et en 2011, « Juste Erika ». Plus récemment, elle est au côté de Didier Sustrac sur le titre « Langue de bois ». Jusqu’à aujourd’hui, elle signe de nombreux duos avec des artistes phares et enchaîne les rôles à la télévision et au cinéma.

Interview: Princess Erika
– Des titres hit que l’on chantonne encore, « Faut que j’travaille », chose faite,…comment la musique est-elle entrée dans votre vie?
PE: La musique fait partie de ma vie depuis mon enfance. De génération en génération, elle a toujours été dans le quotidien de ma famille. Nous sommes tous des musiciens, nous avons cela dans le sang. Mon grand-père était un joueur de banjo. Mon père et ses frères jouaient de la guitare. Ma mère, amatrice d’art, nous avait inscrit au conservatoire pour apprendre le solfège, le piano et la danse. J’ai appris la technique, ce qui m’a permis d’avoir des bases solides. Elle m’a transmis aussi son goût pour l’écriture. Marie-Claire Matip a écrit le premier livre, « Ngonda », récit autobiographique, écrit en français par une femme qui venait d’Afrique et qui lui a valu de nombreux prix, pionnière des écrivaines sub-sahariennes.
Après avoir fait le conservatoire, j’ai pris ma guitare et j’ai commencé à composer et à écrire tout naturellement. J’écris sans cesse, sans forcément préparer un album.
– De nombreuses influences font parties de votre musique, quelles sont-elles?
PE: Le reggae a été le genre musical le plus marquant pour moi car il s’agit d’une musique révolutionnaire, de lutte et de dénonciation. La pop a été la musique de ma jeunesse: David Bowie, Les Beatles, les chanteuses de jazz comme Billie Holiday, Ella Fitzgerald, pour l’écriture Les frères Jacques, Serge Gainsbourg. Pour le côté rock, j’écoutais Suzi Quatro. Mes musiques sont empreintes de tous ces genres, une sorte de blues à la française. J’ai envie de laisser une œuvre cohérente.

– Retour sur le devant de la scène avec un nouveau titre, « J’suis pas une sainte », titre éponyme du nouvel album? Comment l’ avez-vous abordé ? La partie création mélodie texte? Quelques mots sur le personnage « J’suis pas une sainte »?
PE: Je communique un maximum mon énergie positive à travers ma musique. Les thèmes ne sont pas tous joyeux mais les notes le sont. Pour parler de création, je n’ai pas réellement de méthode. L’inspiration me vient ou non, au piano, à la guitare, peu importe. Pour être créatif, il faut être récréatif.
J’ai écrit ce titre en pensant à ma grand-mère, pour qui j’ai beaucoup de respect et d’admiration, qui m’a élevé, elle était une sainte.
Avec « J’suis pas une sainte », je choisis un sujet où je me dévoile. Il y a une introspection qui n’est pas forcément évidente. Je ne suis pas quelqu’un sans défauts; sous entendu je ne suis pas une sainte. Je ne me cache pas de mes sentiments divers, de mes doutes, de mes faiblesses. Je ne veux pas me faire passer pour quelqu’un d’autre. Je suis telle que je suis. Je dis ce qui me semble essentiel. Pas de « Langue de bois » comme évoqué dans mon duo avec Didier Sustrac.
-Actrice et musicienne, votre carrière vous pousse à rencontrer de nombreux musiciens et personnalités avec qui vous collaborez. Quelle est votre plus belle expérience ? Une anecdote?
PE: Mes deux activités me permettent de rencontrer de nombreuses personnes, que ce soit sur les tournages ou dans mes tournées, mes concerts et mes collaborations musicales. Parmi tant de belles choses et de bons moments,
je garde un très bon souvenir de ma collaboration avec Marc Lavoine, quelqu’un que j’aime énormément et dont j’apprécie le caractère sensible.
J’ai un souvenir assez drôle, nous étions aux États–Unis, à New York, pour le tournage du clip, « Les hommes sont des femmes comme les autres ». J’ai subitement disparu dans les rues de Chinatown, curieuse de découvrir un institut beauté où des coréennes étaient en train de se faire les ongles. Sans réfléchir, j’y suis entrée et l’équipe, surtout Marc, m’a cherchée partout. Ils m’ont retrouvé les pieds dans l’eau ; un moment incroyable pour tous, assez angoissant mais nous avons bien ri après coup. Nous avons tous deux ce côté spontané, vivant.
– Enthousiastes,vos musiques entraînantes sont toujours un réel soleil. Quels sont vos projets de concerts, de tournées, de tournages?
PE: Je suis très heureuse de présenter actuellement ce titre éponyme accompagné du clip-vidéo.
Parallèlement, je continue ma carrière d’actrice avec des projets de tournage. Mon passif, Princess Erika, est très bien, j’ai besoin aujourd’hui de faire fructifier l’actif. J’ai récemment tourné dans une mini série qui sortira prochainement sur France 3. Je termine le film du réalisateur de « Gomorra », « Dogman », Matteo Garonne, un long-métrage qui sortira l’année prochaine. Je commence à prendre des marques qui me plaisent, je change peu à peu mon style, mon image. J’ai fait cinq albums, avec toujours des musiques diverses et variées. J’ai vraiment envie de me dévoiler, c’est pourquoi j’ai choisi ce single, « J’suis pas une sainte », car je ne voulais pas un single trop reggae. J’ai souhaité plus de subtilité. En début d’année prochaine, un concert est programmé à La Nouvelle Eve, à Paris, après la sortie de l’album prévue pour la fin d’année 2022. Nous avons quelques dates de concert pour l’automne avant de commencer une tournée en 2023.
« J’suis pas une sainte »
Princess Erika
Sortie du titre le 20 mai 2022
Trop de bla bla Production, Balandras édition
Clip-vidéo disponible sur Youtube
Réalisé par Pierre Goupillon
facebook.com/princesserika.officielle
Twitter : twitter.com/PrincessErikaPr
Instagram : instagram.com/princess_erikamusic