Marque de mode et de décoration française, Dou Bochi a été créée par le directeur artistique Éric Bergère, associé à David Garcia. Une première boutique a été ouverte en Arles.
Inspirée de la nature sauvage, de la Camargue, elle a sa particularité, intemporelle et féminine. Il y a clairement la notion de bien être et de confort, les vêtements sont confectionnés dans des matières nobles.
Eric Bergère a très vite intégré le monde de la mode et de la création. Après avoir suivi des cours dans une école de mode parisienne réputée, il est engagé chez Hermès, en 1980, où il devient directeur artistique. Il y crée les collections femme. Il rencontre Françoise Lacroix et Christian Lacroix plus tard, qui lui font découvrir Arles, les fêtes traditionnelles, les costumes et la Camargue; troyens d’origine, cette rencontre sera déterminante dans son choix de lieu de vie aujourd’hui, la Camargue.
Ensuite, il poursuit son expérience chez Lanvin. Il se rapproche d’Inès de la Fressange et l’aidera par la suite dans la conception de ses collections. Il crée son propre label, Eric Bergère, en 1995, caractérisé par l’élégance et la qualité. Il a collaboré avec de nombreuses marques de mode internationales.
L’art est aussi un domaine qu’il côtoie. Il a participé à la confection des costumes avec Angelin Preljocaj pour le ballet « Le Sacre du printemps », avec Blanca Li pour » Le songe du minotaure ».
Son style a toujours été élégant, moderne et intemporel.
Dou Bochi, la nouvelle marque de vêtements unisexe et de décoration aux couleurs de la Camargue en est représentative. Le lin est la matière première de la marque: robes légères, fluides, avec jeu de drapés, de portefeuille. La nature est sauvage, brute, sophistiquée.
Les vêtements sont fabriqués en France.
Interview : Eric Bergère
– Quand avez-vous fait le choix d’entrer dans le monde de la création de mode française ?
EB : A l’âge de sept ans, je commençais déjà à dessiner les jupes et les bas des robes des speakerines, femmes troncs, de la première chaine de télévision en noir et blanc. C’était en 1968.
J’ai donc été attiré très jeune par la création, le dessin du vêtement. J’ai poursuivi avec une entrée rapide dans de grandes maisons de luxe, de mode.
– Votre parcours est chargé de rencontres et d’expériences, directeur des collections pour Hermès, Lanvin, directeur artistique chez Inès de la Fressange… Quel est votre souvenir le plus marquant ?
EB : Ma rencontre avec Jean Louis Dumas de la maison Hermès, en 1980, a été déterminante dans ma carrière. Je garde le souvenir d’un homme libre, ouvert, un artiste, un homme d’affaires humaniste.
– A quel moment avez-vous décidé de créer votre propre marque de prêt-à-porter (ligne femme et homme), d’accessoires, de bijoux et de décoration « Dou Bochi »?
EB : Lorsque je me suis installé en Camargue, en 2009, l’idée a mûri jusqu’à l’ouverture en 2017, de la première boutique Dou Bochi. Ce nom est aussi le nom de mon mas en Camargue, le mas du fou en provençal. L’inspiration Camargue était trop forte pour y résister plus longtemps.
– Elégance, tradition, féminité…quelles sont selon vous les caractéristiques de « Dou Bochi » ? Quelle matière est-elle la plus sollicitée ?
EB : Le lin en 21 couleurs et le coton imprimé en Inde, l’Indienne provençale des origines, sont les matières des collections Dou Bochi.
Les caractéristiques de Dou Bochi sont l’authenticité, l’intemporalité. Elles sont donc celles d’une Camargue brute et austère, aux coloris subtils l’hiver, une Camargue sensuelle, sauvage et colorée l’été.
Les plages désertes parsemées de bois flotté, l’horizon de la mer, des rizières et des étangs étendus à l’infini sont autant de pages blanches pour créer cette mode. Il s’agit réellement d’un mode de vie en Camargue que Dou Bochi imagine, qui n’avait jamais été exploité auparavant.
– Installé dans le sud de la France, comment la situation géographique et la tradition se retrouvent-elles dans votre style, votre univers créatif ? Quelle importance accordez-vous à la Camargue ? Est-elle une source d’inspiration ?
EB : Depuis le départ, le début de mes créations, le lieu est effectivement inspirant. Les codes couleur de la Camargue : les taureaux noirs, les chevaux blancs, le blond et le gris des chevaux de gardians, la craie de la plaine de la Crau, les flamands roses variés. Tout ce que je vois m’inspire : le sable, la corde, les bleus et verts des tamaris, des roseaux, des bambous ou des étangs profonds et du bord de mer. J’utilise également le symbole de la croix de Camargue. Les indiennes provençales portées par les arlésiennes et les gardians, bousculées en couleurs criardes par les gitanes des Saintes-Maries de la mer, sont de puissantes images qui inspirent la collection Dou Bochi.
©Dou Bochi, lin bicolore 
©Dou Bochi, Patchwork d’indiennes provençales
– Qu’avez-vous mis en avant dans les collections printemps-été 2021?
EB : La collection été 2021 est conçue selon quelques critères qui dominent. Je suis parti sur l’idée d’une robe dans l’esprit tablier, les volumes sont coulissés. Le lin est toujours très beau, repassé ou froissé.
– Pensez-vous à une pièce phare de votre collection ?
EB : Aujourd’hui, la robe « Paty » ( Paty de la Trinité est un village en Camargue), conçue comme tous les autres modèles. l’ADN: sans zip, sans boutons, sans doublure. Elle se drape et se noue près du corps, un portefeuille sexy mais pudique et une petite cape qui dévoile sans provoquer. Cette robe est la pièce la plus sexy de la collection, facile à porter, en toutes circonstances.
Dou Bochi
Collection femme/ Collection homme/ Accessoires/ Chaussures/ Maroquinerie/ Bijoux/ Décoration
Designed in Camargue, made in France.
Boutiques arlésiennes:
Prêt-à-porter et mobilier
11 rue réattu, 13200 Arles
Art de vivre et cadeau
16 rue réattu, 13200 Arles
Site, boutique en ligne:
Culture Mode San11 