Le groupe de rock alternatif, Animal Triste, originaire de Normandie, présente son premier album éponyme « Animal Triste », chez M2/L music. Sortie le 4 décembre 2020.
Guitares, basse, voix, les six musiciens viennent chacun de groupes et de genres différents, dont David Faisques, alias Darko, (guitare et claviers), et Mathieu Pigne (basse). Un même élan les a réunis, l’envie de jouer avec force et caractère une musique de genre. L’album comprend huit titres, dont une reprise de Bruce Springsteen, « Dancing in the dark ».
Enregistré dans la région normande, au studio Piggy in the Mirror de David Fontaine, ils ont accordé leurs guitares et ont confié les arrangements à Etienne Caylou.
Le clip-vidéo du single « Wild at heart » est réalisé par Stéphane Maunier. Pour « Shake Shake Shake », sorti en 2019, il s’agit d’un extrait du film Hands of Steel, de 1986. (Titre original : Vendetta dal futuro).
Sur fond de brutalité, une certaine sensibilité ressort du texte et des images. La musique nous évoque un ailleurs. Entrainée par les rythmes, la magie de la musique fonctionne. A l’appui, de célèbres musiciens sont repris, des influences se ressentent.
Interview: David Faisques, alias Darko, membre fondateur du groupe
-Comment avez-vous formé votre groupe de musique ? De quels groupes faisiez-vous partie avant de vous lancer dans cette aventure ?
DF : Animal Triste est la réunion de plusieurs groupes, tous normands. Nous sommes originaires de Rouen et nous y sommes très attachés. Certains faisaient partie de groupes comme la Maison Tellier, Radiosofa ou encore Darko. Nous appartenons tous à cette scène rock depuis de nombreuses années, partageant les studios de répétition, nous nous croisions dans les salles de concert avant de créer notre groupe en 2018. Tous les membres se sont greffés les uns après les autres pour donner cet album, un répertoire et des concerts à venir.
Avec Mathieu, le batteur d’Animal Triste, nous jouions avec le groupe Darko, qui est aussi mon surnom. Notre genre musical, à la base, est plus pop/coldwave. On a tous un vécu de musicien et on joue depuis toujours.
Mathieu est à l’origine d’Animal Triste, avec Yannick, le chanteur de la Maison Tellier et Fabien, le guitariste de Radiosofa ; s’ajoutent à la formation, Seb aux guitares et Cédric à la basse.
-Pour vous le rock est-il synonyme de « dark », de sombre ? Comment justifiez-vous le nom de votre groupe et l’album éponyme ?
DF : Pour nous, il est plutôt militant voire résistant de faire du rock à notre époque. C’est notre musique depuis toujours et j’ai le sentiment que cela se décline au-delà du son, avec le cinéma ou la littérature… Cela a toujours un peu guidé notre façon d’appréhender le monde. Ce n’est pas forcément la musique la plus au goût du jour mais le fait d’en jouer en 2020 est déjà un acte en soi. Nous assumons d’être aujourd’hui des enfants du rock. Il y a un côté suranné mais tout est bien pensé, lorsque nous reprenons le célèbre titre de Bruce Springsteen, ce côté résistant et anachronique du genre nous motive.
« Animal triste » est un titre français même si nous chantons en anglais. Il était primordial pour nous de trouver un nom en français pour ne pas passer pour des américains. Nous revendiquons notre attachement à la Normandie, notre Manchester à nous…mais il est vrai que nous puisons surtout nos influences dans la musique anglo-saxonne.
-A quels musiciens de rock faites-vous référence? Quelles sont vos influences ?
DF : Nous sommes six dans le groupe, inévitablement, nous avons tous nos influences bien à nous, allant de groupes inscrits dans la mythologie comme The Doorsou encore les Bad Seeds de Nick Cave. Animal Triste est le mélange et le résultat de ce petit magma référencé.
-Comment se déroulent vos séances de création autant au point de vue de l’écriture que de la composition et des répétitions ?
DF : Ce projet nous permet de tout partager. Nous avons réellement confiance les uns en vers les autres. Le travail est collectif. Nous nous connaissons depuis tellement longtemps que cela est une véritable aide pour ces moments de création. Chaque morceau peut venir de n’importe qui à n’importe quel moment. Nous mettons tout en commun. La période est assez particulière et nous a permis de créer d’autant plus. Nous avons finalisé cet album, la semaine précédant le premier confinement et nous l’avons enregistré dans le studio de David Fontaine, activiste au combien électrique depuis de nombreuses années. Il est un camarade de longue date, surnommé le « Steve Albini » Normand. Cet album fera date pour nous, un souvenir indélébile. Nous étions réellement dans notre bulle, à l’époque ; un moment bien particulier d’isolement qui paradoxalement nous a permis de sortir cet album et de nous exporter.
Yannick, le chanteur, se charge de l’écriture et nous autres des notes. D’une façon générale, nous revendiquons une certaine intensité, électricité, avec une pointe de romantisme et de sensibilité. Nous avions envie de créer une musique intense car les concerts le sont. Les textes en sont le symbole : « Amor Bay », « All about »…Comme disait Nick Cave, ce qui est personnel est universel.
-Certains singles, sont accompagnés de clip-vidéo. Qu’apporte l’image à la musique selon vous ?
DF : Le clip-vidéo est révélateur. Il est le chaînon manquant entre notre musique et la sensibilité de l’auditeur. Il permet de révéler l’identité du groupe. Mathieu, le batteur, s’occupe des images. Cela nous permet de référencer le propos. Le clip « Shaka Shake Shake » est un extrait d’une série Z, une référence désertique chère à nos groupes de cœur.
-Après la sortie de ce premier album, une tournée est-elle prévue ? La préparation d’un prochain album ?
DF : A venir rapidement, nous avons un EP en projet. Nous sommes plus créatifs avec les évènements. Après la sortie de l’album, nous nous apprêtions à commencer notre première tournée. Elle a été reportée en 2021.
Animal Triste
1er album » Animal Triste »
Sortie le 4 décembre 2020
Label m2L
Clip « Dancing in the dark »
You Tube