Culture Musique

« Echos », le nouveau single de Romain Humeau

 

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Musicien multi-instrumentiste, auteur, arrangeur, producteur, compositeur et interprète, Romain Humeau a de nombreux albums à son actif avec le groupe Eiffel, créé en 1998. Parallèlement, il développe une carrière en solo, sous son nom. Il présente un single intitulé « Echos », avant  la sortie de l’album, prévue pour septembre 2020.

Romain Humeau joue de la guitare, de la batterie et du violon, ses capacités sont multiples. Dès l’âge de six ans, il commence à apprendre le violon, puis fait ses classes au conservatoire de Toulouse où il apprend la guitare et la batterie, les percussions et la composition. Un groupe initié avec un ami d’enfance le mène à enchaîner avec la création du groupe Oobik & the Pucks avec sa compagne, qui deviendra plus tard le groupe Eiffel.

Il est le chanteur et le guitariste du groupe de rock Eiffel, aujourd’hui composé de Nicolas Courret, Nicolas Bonnière et Estelle Humeau.

La musique est donc son domaine de prédilection.

Auteur et arrangeur, il a réalisé plusieurs albums pour Bernard Lavilliers dont il co-écrit certaines chansons.

Sa musique est teintée d’influences de groupe de rock français ou américain tels que les Beatles, Buzzrock, the Cure, Depêche Mode, les Kinks et les Pixies. Il a été bercé par de grands musiciens comme Bach, Louis Amstrong, Brel, Higelin, John Coltrane, Thélonius Monk, Damon Albarn, David Bowie.

Le dernier album du groupe Eiffel s’intitule « Stupor machine ».

Un poète rebelle, avec des textes forts, des mots qui raisonnent et qui s’accordent aux sons des guitares. Toujours mélodieux, ce dernier titre « Echos » fait référence à la nature. Le chanteur la défend et donne à travers ses textes sa version du monde. Le sujet est tout à fait d’actualité. Il s’agit d’un écho entre le vivant et son vis-à-vis.

R_HUMEAU©BENOIT PEVERRELLI
@Benoit Peverrelli, Romain Humeau

Interview : Romain Humeau

-D’où vient cette passion pour la musique?

RH : La musique a toujours fait partie de ma vie. Cela vient de ma petite enfance. Ma mère est flûtiste, mon père multi-instrumentiste et fabrique des clavecins, des instruments de l’époque baroque dont il fait les copies. La musique que nous écoutions était plutôt baroque, Monteverdi, Bach… J’étais passionné tout jeune sans jouer de musique. A l’âge de 6 ans, j’ai commencé par l’apprentissage du violon ; plus tard de la guitare, de la batterie et de la basse. Ce qui m’a conduit au Conservatoire de musique où j’ai pu acquérir des bases solides. J’ai très vite joué dans différents groupes de musique. Mon parcours est classique, il est aussi celui d’un autodidacte. On apprend toute sa vie, dans n’importe quel domaine.

-Vous faites partie du groupe de rock Eiffel, quel a été le déclic pour vous lancer dans l’aventure d’un album solo ?

RH : J’ai créé le groupe Eiffel avec ma femme Estelle et notre ami batteur Nicolas Courret. Aujourd’hui, nous sommes quatre à en faire partie, avec Nicolas Bonnière.

J’écris des chansons depuis tout jeune. J’ai voulu les jouer au sein d’un groupe. Petit à petit, j’ai eu  envie de créer en dehors de ce cadre. Je suis à mon cinquième album sous mon nom. J’ai donc deux carrières. La musique se fait toujours en groupe, j’ai de ce fait un groupe de scène aussi sous le nom de Romain Humeau. Je ne suis pas vraiment rockeur mais plutôt un musicien qui cherche des pistes sensibles.

-Musicien averti, à la fois  sensible et rebelle, vous attachez beaucoup d’importance aux textes, souvent poétiques, parfois crus. De quoi vous inspirez-vous ? Quel message voulez-vous faire passer ?

RH : Le message est déjà une affirmation. Sur de rien, je n’en ai pas réellement. Mes chansons sont plutôt l’expression de mes doutes. Je m’inspire autant de la littérature qui me plait, que de la petite annonce chez la boulangère ou d’un titre d’un journal quelconque, d’une pièce de théâtre que j’ai vue. Boris Vian disait : « Dans ma littérature, mes pièces ou mes chansons, je peux utiliser un langage châtié si cela sert mon propos et je peux proférer les pires insanités si cela sert à notre propos ».

La « pseudo élégance » du moment n’existe pas pour moi. Je peux très bien m’inspirer de littérature grivoise qu’un numéro de Science et vie. Chanter est aussi un jeu d’acteur. J’interprète totalement le texte. Donc je suis le personnage pendant toute la chanson et surtout je peux chanter l’amour comme la haine. Il faut tenir compte de ces variations et des différentes interprétations. Je suis plutôt doux, mais parfois révolté. Je pense qu’il faut incarner le mal plutôt que de le montrer du doigt pour faire en sorte que les gens détestent ce mal là. Les textes sont parfois crus. Je n’aime pas forcement le fait de l’être mais utiliser cette fonction là peut être utile. C’est une des couleurs de la palette. Je suppose que la méthode est la même pour les metteurs en scène ou les poètes.

-Quel a été le processus de création pour le titre « Echos » et son album éponyme dont vous semblez maîtriser à la fois le texte et la composition ? ( « Tournez planète… »)

RH : Je ne pense pas musique ou texte séparément. Je suis plus intéressé par la bête vivante que formera les deux. « Echos » est une chanson que j’ai écrite pour quelqu’un d’autre; une célèbre chanteuse. Avec une résonance plus « fleur bleue », une tension qui puisse contenir l’idée de la perte de ce que l’on est, en incluant la planète. On est en guerre contre elle donc contre nous. « Nous sommes la planète », selon Hubert Reeves. J’ai cherché quelque chose d’agréable en pensant à la chanteuse et son interprétation :

« Ô, tigres de papier, Brûlants aux feux des peuples insoumis, Quand les cils de nos nuits, Papillonnent dans l’éternité, …Auxquels nos corps font écho » (« Echos », 3ème couplet).

J’ai voulu, en sorte, faire sentir la tension existante pour dire que nous voulons garder la panthère, l’écureuil, la faune et la flore. « Auxquels nos corps font écho… », la formule est quasi scientifique. La collaboration ne s’est pas faite et j’ai décidé de la chanter. D’autre part, pour cette chanson, je me suis inspiré des chansons « Imagine » de John Lennon ou  «Le Sud » de Nino Ferrer.

Pour le clip-vidéo qui devrait être réalisé prochainement, j’ai l’idée de ne pas chanter, comme un artiste muet. La scène n’étant pas envisageable actuellement en raison de la crise sanitaire, je pense à un personnage muet, une sorte de clin d’œil à notre situation.

-« Echos » pourrait être interprété comme un souffle nouveau et rempli d’espoir dans ce monde difficile touché par une crise sanitaire sévère ? Quel est votre sentiment à ce sujet ?

RH : Ayant écrit « A tout moment la rue », chanson du groupe Eiffel, assez manifestante, je peux affirmer que la chanson « Echos » est bien différente mais il y a cette même idée que la solution pourrait venir des philosophes, des libres penseurs et non des politiques. Il est temps que quelque chose se passe dans ce monde.

« Echos »

Romain Humeau

Single, sortie le 15 mai 2020

Album éponyme, sortie prévue le 18 septembre 2020

 

Label : Seed Bombs Music

Edition : Poil de Planète

Distribution : L’autre distribution

Tournée : Melodyn Productions

 

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