Troy Henriksen, artiste peintre et musicien, originaire de Norvège, expose une nouvelle série de toiles, « Happy hours », à la galerie W Landau, à Paris, du 4 décembre au 8 janvier 2020.
La galerie W Landau est une galerie d’art contemporain, regroupant des artistes, des peintres et des photographes. Longtemps située à Montmartre, elle a ouvert, cette année, rue du Grenier Saint-Lazare, dans le 3e arrondissement à Paris. L’artiste y expose régulièrement ses œuvres.
Troy Henriksen abandonne la pêche pour l’art. Peintre, plasticien, il participe à différents évènements en France et à l’étranger. Il a la particularité de combiner photographie et peinture. Il crée « Autoportrait en tant que Rimbaud » où il met sa propre photo en fond. L’idée était déjà de se servir d’éléments vivants, de personnages connus et de raconter une histoire.
« Let’s get wasted » est la série précédente où Troy montre une autre facette de son travail, mélangeant les supports et en créant des peintures photographiques, des collages.
Toutes ses oeuvres sont très colorées, chargées de traits, de significations, illustrées par des textes. Chaque toile raconte sa propre histoire.
Troy Henriksen est aussi musicien, il ne met pas de barrière entre sa propre vie et sa vie artistique.
« Happy hours » est une série colorée, composée d’autoportraits de l’artiste au visage de clown, inspirée du film « Joker », figure à laquelle on peut donner n’importe quelle identité. L’exposition est un examen de soi. Elle reprend aussi les grandes lignes des thèmes sociaux. La photographie est sa toile de fond, sur laquelle il peint sur son visage. Des expressions différentes, des grimaces, tous sont grimés et les titres des œuvres résonnent comme des titres de musique : « Bad Toke », « The show must go on », « Sign of the times »…
Interview, Troy Henriksen
-Votre nouvelle série se compose d’autoportraits très colorés, ressemblant à des clowns. De quoi vous-êtes vous inspiré ?
TH : Cette nouvelle série est inspirée du film « Joker ». J’ai décidé de créer ma propre « happy hours » et de laisser libre cours à mes démons intérieurs. L’idée m’est soudain venue lorsque je réalisais des photographies avec ma compagne, elle-même photographe. Dans des moments intimes, elle a saisi des expressions et des visages différents. Delà, j’ai peint les autoportraits, des sortes de masques, tous différents mais très colorés. Les expressions sont différentes : tristesse, joie, angoisse, peur, fou rire, surprise…J’ai créé un éventail de photomatons peints. Les peintures sont inspirées aussi du théâtre grec et de l’utilisation des masques. Il y en a une grande diversité et libre à chacun de voir ce qu’il y a derrière ces masques. Dans la Grèce antique, le théâtre était consacré à Dyonisos, dieu du vin et du drame. Il cache nos ombres et nos mystères, notre beauté intérieure. Je me suis beaucoup amusé en réalisant cette série. Elle est différente des autres mais le processus est le même.
– Les titres résonnent comme des titres de chansons : « The show must go on », « Life loves me »….Est-ce l’effet souhaité ?
TH : Les titres des œuvres ne font pas forcément référence à des titres de chansons. Il n’y a pas de références musicales. Je me suis inspiré seulement des évènements tragiques dans le monde actuel, des difficultés mais aussi des pensées positives sur des thèmes variés comme l’amour, la spontanéité, la rencontre. Il y a dans ma démarche créative quelque chose de spirituel. La phrase « The show must go on », n’est pas une reprise de la chanson de Queen, c’est une phrase simple, pour dire « malgré tous les problèmes actuels, les gilets jaunes, les attentats, nous devons continuer ». Le show collectif dans lequel nous vivons est merveilleux, c’est ce dont parle le joker.
« Life loves me », ce titre est instinctif, je dirais « pourquoi pas ». Tout autour de moi évolue, avec de l’amour. Ce masque est plutôt drôle. Le personnage du joker est ambivalent, à la fois tragique et comique. Les différentes toiles montrent différentes expressions. « Extasy and agony », est l’expression de la tragédie. Les couleurs sont différentes.
-Au-delà de la peinture, la musique fait partie de votre vie. Est-ce aussi un exutoire, une passion ? Votre groupe « The bowling team »…
TH : La musique est aussi un exutoire, mais plus encore. J’ai besoin de faire travailler ma tête et de m’exprimer librement que ce soit en peinture ou faisant de la musique. Mon énergie et ma bonne humeur passent à travers cela. Je communique, je partage et je m’exprime. Jouer de la musique est merveilleux. J’écris des textes de chansons facilement. Il suffit d’attendre, comme un pêcheur, le bon moment. L’instant et l’instinct créatif sont au premier plan. J’aime jouer de la guitare, entouré de musiciens. J’ai donc actuellement deux groupes, « The Bowling time », plutôt rock, et un groupe avec un registre un peu plus folk, my folk band Troy And The Human Condition.
L’album « Happy Trais Live Rue Burq Who Do I beleive » est sorti en 2012. Plus récemment, j’ai présenté mon dernier album, produit par French Fries Production. Actuellement, je donne différents concerts dans des salles parisiennes.
@Troy Henriksen, Shadow talk, mixte sur toile, 2019/ Acrylique et mixte sur toile
Happy Hours
Troy Henriksen
Galerie W Landau
5 rue du Grenier Saint-Lazare, 75003 Paris
212 rue Saint-Martin, 75003 Paris
Lundi au samedi, 10h30/19h
Du 4 décembre au 8 janvier 2020
Vernissage le 5 décembre 2019
Musique
http://troyhenriksen.bandcamp.com/album/we-need-a-happy-ending