La jeune artiste originaire des Pays-Bas, peintre et dessinatrice, a la particularité de mettre en avant les cartoons, sur des toiles colorées. Loes Van Delft appartient à un courant actuel de mélange de street et de pop art. Elle présente la série « Dare to be happy », à la galerie Deux6, à Paris, du 12 septembre au 12 octobre 2019.
La galerie Deux6, lieu d’art contemporain, commence la saison avec une jeune artiste appartenant au courant pop art, comme de nombreux artistes présentant leurs travaux à la galerie.
Loes Van Delft crée son œuvre autour de personnages animés qu’elle met en scène dans ses toiles. Elle donne naissance à un personnage fétiche, « Pjipje ». Elles sont chargées de références : le logo de Louis Vuitton, celui du Starbucks, ou encore les Campell’s soup d’Andy Wahrol.
Artiste incontournable aux Pays-Bas, ses oeuvres intéressent tous les collectionneurs d’art. Elle reçoit le prix du meilleur artiste mondial à la foire internationale de l’art d’Amsterdam en 2012.
Ses peintures sont exposées dans diverses galeries à travers le monde. Elle est représentée par la Cobra Art Gallery, à Amsterdam, par la Louise Gallery Durbuy, en Belgique, et par 3 Punts Galeria, à Barcelone.
Loes Van Delft se lance dans différentes collaborations artistiques notamment dans les marques de textiles et de décoration. Le magazine Playboy dresse un portrait de l’artiste ainsi que de nombreux supports qui la sollicitent. Ses œuvres sont aujourd’hui présentées dans différents lieux tels que Miami (Foire Art Basel), Joannesburg, Londres, Barcelone, Munich, Taipei.
@Loes Van Delft, Pjipje
Interview de Loes Van Delft
-Comment avez-vous commencé le dessin et la peinture ?
LV : Dès mon plus jeune âge, j’ai porté un grand intérêt à l’art. Etant enfant, mon père m emmenait visiter les musées en me racontant ses moments inoubliables avec Andy Warhol. Il l’avait rencontré à New York et le côtoyait. J’aimais écouter les histoires sur les soirées à la Factory et sur les événements créatifs. C’est ainsi que tout a commencé. J’ai eu un déclic, inspirée, j’ai su ce que je voulais créer et faire quelque chose dans ce merveilleux monde de l’art. Je n’avais plus de doutes. Lorsque j’étais à l’école, je m’amusais à dessiner mon chat et à réaliser des croquis. Je gribouillais sans cesse. Ayant une réelle attirance pour l’art, je suis entrée à la St Lucas Art Academy. Après avoir été diplômée, j’ai essayé pendant un an de trouver mon style, ma place dans ce monde. Je ne suis jamais retournée à l’école. J’étais intéressée par les cartoons, les dessins animés. Après l’école, je regardais les dessins animés à la télévision, dont Spongebob et Pokemon. Les cartons ont quelque chose de magique. Ils n’existent pas dans le monde réel mais s’ils existent dans notre tête, vous pouvez les replacer dans ce monde et leur donner vie, un chemin. J’ai développé mon personnage, « Pjipje ». Il a grandi organiquement. Cela n’a jamais été forcé ou planifié, et je n’ai jamais eu l’intention de créer un caractère spécifique. Surtout, on ne peut pas se forcer à créer une œuvre d’art, que ce soit peinture, photographie ou autres formes d’art. Cela vient du cœur. Les gens le reconnaissent et le ressentent lorsque c’est vrai.
-Pensez-vous avoir trouvé votre propre style ? Avez-vous des références ?
LV : Il est difficile d’orienter son travail dans une direction spécifique. Je pense que mon style se situe dans le Pop art, l’art des Cartoon ou le street art. Le street art est plus brutal que mon art, plus dur, composé de grands graffitis avec de larges lignes et des contours. Ma technique est plus douce, avec des couleurs féminines brillantes, avec de nombreuses esquisses. C’est juste différent mais très moderne avec des cartons originaux.
-Vous réalisez de nombreuses collaborations artistiques, que pensez-vous du mélange des arts ? Qu’apportent les collaborations ?
LV : Ce n’est pas important, mais c’est amusant. Lorsque tu peints par toi-même tu sais à quoi ta peinture va ressembler, tu sais quel chemin il va prendre. Par contre, lorsque tu collabores, il ya deux esprits bien distincts qui échangent pour créer une œuvre au résultat surprenant. La démarche est différente. J’ai beaucoup appris en collaborant, une réelle aventure artistique, j’aime les expériences et j’explore différents terrains artistiques. Actuellement, je me concentre sur mon propre personnage, « Pjipje ».
-A ce sujet, le personnage Pjipje fait partie de vos tableaux, composés aussi de couleurs vives, de références, avec une impression de courant positif. Cela justifie-t-il le titre « Dare to be happy » ?
LV : En général, mes peintures n’ont pas une profonde et forte signification. Vous voyez et comprenez. Il n’y a pas de sens caché. Il suffit de voir. Au lieu de faire passer un message avec une histoire, je souhaite apporter des sensations. Avec des couleurs et des thèmes que je choisis, j’aime faire passer des sensations positives. Ce monde est parfois trop sérieux.
-Cette série est-elle une nouvelle création, spécialement pour l’exposition à la galerie Deux6, à Paris ?
LV : Les nombreuses toiles sont exposées faites spécialement pour l’occasion, inspirées par le titre « Dare to be happy ».
-Quels sont vos projets à venir ?
LV : Cette année, je serai l’artiste ambassadrice au Affordable Art Fair à Amsterdam, du 31 octobre au 3 novembre 2019. Une première, l’organisation du salon à Amsterdam a décidé de mettre l’accent sur un artiste en particulier. Je suis très honorée d’être cette artiste choisie et de mettre mon travail en avant sur cet évènement important.
@ Loes Van Delft
« Dare to be happy »
Loes Van Delft
Exposition à la Galerie Deux 6
Du 12 septembre au 12 octobre 3019
Vernissage, jeudi 12 septembre 2019, à partir de 18h
66 avenue de la Bourdonnais, 75007 Paris
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