Cinéma Culture peinture

Les œuvres picturales de Barthélemy Grossmann

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Réalisateur, acteur, scénariste et peintre, Barthélémy Grossmann expose des œuvres picturales imprégnées de ses expériences, de sa réflexion face au monde actuel. Couleurs, traits,  billets, coiffes indiennes composent ses tableaux, exposés le 22 et 23 juin 2019, à la galerie Kléber, à Paris.

L’artiste a grandi loin de la ville et l’a conquis plus tard affrontant ses tentations et ses opportunités. Il quitte Aubonne, ville natale, en Suisse, pour Paris et plus tard pour Los Angeles.

Barthélémy Grossmann a choisi l’art comme moyen d’expression artistique. Pas seulement à travers la peinture, le collage, l’écriture ou la photographie,  il réalise des courts-métrages et des longs-métrages pour la télévision et le cinéma.

« 13 m2 », long-métrage, réalisé en 2007 (Rezo Films/Canal+), marque le début de sa carrière cinématographique. Il enchaîne avec « No  Limit », produit par Europacorp, Luc Besson, en  2014. Puis, « Lascars », Canal+ 2014, «  J’marche pas en arrière » avec Doutzen Kroes, 2015 « American dream» Canal+, avec Michael Madsen 2017, « Exposed » Blackpills Xavier Niells.

Il commence à exposer, en 2011, à Vincennes à l’Espace Jarry, en  2012 « Wait and See » à la  galerie aéroport de Nice,  une exposition solo au Freestudio à Genève « Nuit des bains », une exposition Solo à Levallois Perret, en 2018.

La ligne conductrice de son œuvre tourne autour du monde capitaliste. Les différents thèmes abordés sont la réussite, l’argent, le pouvoir. Il s’interroge : comment doit-on mener sa vie ?  Doit-on renoncer au succès pour être heureux ? Qu’est-ce que la réussite ? Comment réussir sans perdre son âme ? Comment rester intègre dans un monde de plus en plus corrompu ?

Ainsi, on peut voir de grandes toiles, très colorées, laissant voir des graffitis posée sur toile, des coiffes indiennes, avec la série intitulée Collection Indian Forever.

« Don’t try to stop », « Street kid »… Barthélémy cherche à apporter une réflexion qui dégage une attitude mentale positive, jusqu’à rendre le monde meilleur.

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©Barthélémy Grossmann, peinture acrylique

Interview de Barthélémy Grossmann

– Comment l’art est-il entré dans votre vie ? Vos débuts ?

BG : L’art est un domaine que je côtoie depuis tout jeune. Mon père est artiste peintre, passionné et intransigeant. Je l’ai toujours vu peindre. Petit, je dessinais tout le temps avec lui. J’étais entouré de livres, et habitué à voir des expositions et visiter les musées. J’ai donc été sensibilisé à l’art dès mon plus jeune âge. Plus tard, adolescent, je me suis rendu compte de la réalité du monde. Pour exister, il faut de l’argent. Certains personnages cinématographiques me fascinaient. Tous les héros qui combattaient, avec des blessures intérieures, partis de rien, ont construit des carrières mondiales. Cela m’a poussé à suivre des cours d’acting. J’ai développé ma sensibilité et mon envie de créer et de partager. J’ai commencé à réaliser des courts-métrages, puis des longs. J’écris depuis une dizaine d’années, en tenant toujours ma ligne jusqu’au bout. La technique a son importance. Tous les artistes ont une technique. Ma force est ma motivation, le fait de ne pas avoir le choix que d’exprimer mes idées, poussé par mes convictions. Le parcours est aussi important que le résultat. J’ai rencontré des gens formidables, restant toujours positifs.

– Technique et matériaux. Quel est votre processus créatif ?

BG : J’ai commencé avec des planches de bois sur lesquelles je collais, je dessinais et peignais. Faire un tableau est un réel travail d’écriture, qui est pour moi la base de tout. Il faut apprendre, se familiariser, s’approprier. J’ai composé mes œuvres, en faisant des mises en scène. Je prenais mes propres photos, j’écrivais. Je me suis créé des murs pour m’exprimer.

L’écriture fait toujours partie de mes œuvres. J’utilise l’acrylique et la bombe. Je travaille sur de grands formats, de grandes toiles.

Autodidacte, je me suis fait ma propre éducation. Ma technique m’est propre. Je suis très solitaire dans mon art. J’ai ma manière de travailler, je suis mon instinct. La technique que j’ai acquise dans d’autres domaines me permet aujourd’hui de m’exprimer. Je suis en accord avec ce que je fais. Pour moi, un tableau qui entre chez quelqu’un doit être une force pour la personne. Il faut qu’il bouleverse, que la toile apporte. Je souhaite donner quelque chose aux gens. (« Never stop… »)

– Comment trouvez-vous l’inspiration ?

BG : Je m’inspire de ce que je vois. J’exprime aussi une part de ma vie à travers mon travail. Mes expériences et mon ressenti sont une source d’inspiration intarissable.

Des artistes m’ont inspiré pour peindre : Denis Hopper, artiste à part entière, acteur, réalisateur, peintre… Basquiat, me touche car je ressens sa souffrance. Picasso, aussi, plus pour l’homme.

Les indiens m’inspirent beaucoup. A travers leur histoire et leurs coutumes, ils représentent la différence, la nature, le respect de la terre et la puissance de l’instinct.

– Quelle est votre vision de l’artiste aujourd’hui ? Dans un monde où la communication, les réseaux sociaux sont très présents, comment envisagez-vous sa place?

BG : Il faut observer les artistes. Il n’y a que le temps qui permet de voir et de comprendre le personnage et son œuvre. Est-ce réellement quelqu’un qui a des choses à dire ?

Pour moi les réseaux sociaux se résument aujourd’hui à Instagram, se sera peut-être autre chose, dans vingt ans, sans importance. Le succès sur les réseaux sociaux serait presque mauvais signe. Le fait que cela plaise à tout le monde n’est pas forcément un bon signe. Le qualitatif est rare.

– Par rapport au cinéma, qu’est-ce que vous apporte la peinture du point de vue de l’expression?

BG : La peinture m’apaise. J’y exprime des choses qui me permettent d’être plus calme dans l’écriture et d’avoir plus de recul. La peinture est devenue une nécessité. Je pense toujours à la finalité. Qu’est-ce que je montre aux gens ?

Le cinéma est un art dans lequel il est aussi question de budget, de communication et de travail d’équipe. Dans la peinture, le processus est différent. Je ne dépends pas d’autrui, je ne discute pas.

Mais je passe facilement de l’un à l’autre. J’exposerai en Suisse et à Los Angeles prochainement. Je travaille aussi à l’écriture et à la réalisation de longs-métrages et d’une série télé.

Exposition des œuvres picturales

Barthélémy Grossmann

Collection Indian Forever

22/23 juin 2019

Vernissage le samedi 22 juin 2019, 18h

Galerie 104 Kléber

104 avenue Kleber, 75016 Paris

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©Barthélémy Grossmann, peinture acrylique

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