La Galerie Thierry Bigaignon expose une nouvelle fois, après « 7439 », la série du photographe Renato D’Agostin, intitulée « Harmony of chaos », du 25 mai au 31 août 2019.
Renato d’Agostin, originaire d’Italie, commence la photographie à Venise, avant de partir découvrir d’autres villes en Italie, aux Etats-Unis et au Japon.
« 7439 » est l’une de ses premières séries exposée à la galerie. Le sujet différent, témoigne de son voyage en moto à travers les Etats-Unis. Les clichés révèlent sa technique pointue et son sens de la lumière.
Ses œuvres photographiques sont exposées dans le monde, dont les Etats-Unis, en Italie notamment à Venise, ainsi qu’à Paris et sont acquises par de fameuses collections privées et publiques.
Avec « Harmony of chaos », il explore de nouveaux territoires, en orientant son travail de manière différente et en changeant son mode d’impression. Il fait référence à l’étouffement ressentit lors de son expérience dans la ville de Shangai.
Il montre, à travers son œuvre, les changements, les mutations urbaines de cette ville post-moderne. Pour mieux faire ressortir les vibrations ressenties, il utilise une technique particulière de mouvement sous l’agrandisseur et expose sur une feuille de papier une multitude de vues tirées d’un même négatif qu’il projette sur un mur.
Le résultat est surprenant, le spectateur est face à l’abstraction, à un paysage en mouvement, dissimulé. Il est invité à contempler cette harmonie du chaos.
@Renato d’Agostin, « Harmony of chaos », tirage argentique, Galerie Thierry Bigaignon
Interview de Renato d’Agostin
– En quoi cette série est-elle différente des autres ?
Rd’A : « Harmony of chaos » émane de mes premières photographies. En même temps, j’explore de nouveaux territoires, en changeant la dimension des photos, en expérimentant l’exposition sur papier en chambre noire et en cherchant à me détacher encore plus de l’endroit, du lieu où la série a été faite pour me rapprocher d’une vision plus vaste de la mégalopole.
– Quelle est votre technique photographique ? Que cherchez-vous à réaliser ?
Rd’A : Je cherchais à exposer le même morceau de papier en chambre noire sur plusieurs expositions des paysages urbains des photographies que j’ai prise à Shangai. Je souhaitais traduire dans l’impression, la disparition des contours, des formes, de l’identité, présente dans une vraie mégalopole. En superposant le négatif plus longtemps, en bougeant de quelques degrés la position de la projection, j’ai cherché à compresser le ciment, les immeubles, la vie en général, qui pouvait représenter la claustrophobie que j’ai ressenti entouré par l’intensité.
-« Harmony du chaos » sont deux mots qui semblent être antinomiques. Pensez-vous que le chaos puisse être harmonieux ? Les photos le démontrent-elles ?
.Rd’A : J’ai appelé le projet « Harmony of chaos » car pour moi, Shangai, ou n’importe quel autre ville en plein essor est faite de ces deux entités, harmonie et chaos. D’une certaine manière, les mégalopoles sont basées sur ces deux éléments. Ils coexistent. Il y a un lien entre les deux et un contraste, et en même temps tout se développe. Dans cette série photographique, j’ai essayé d’alterner les paysages urbains et des moments isolés de la vie. La ville oppressante, la population et la construction de ce même endroit forme, à mon avis, un binomial universel.
« Harmony of chaos »
Renato d’Agostin
Exposition photographique
Galerie Thierry Bigaignon
Du 25 mai au 31 août 2019
Vernissage
Livre-concept, co-édité par the(M) éditions et Quants
www.galeriethierrybigaignon.com
Merci Sandrine 😉
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