Culture Musique

« Stéphane Galland and (the Mystery of) Kem », nouvel album

 

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La batterie est l’instrument de prédilection du musicien Stéphane Galland. Batteur dans des groupes de renom, il choisit de se lancer dans des compositions solo à travers différents albums à la tonalité jazz. Son second album Stéphane Galland and (the Mystery of) Kem sort le 26 octobre 2018 chez Outhere Music.

Le rythme est pour Stéphane une recherche, une découverte. De ses débuts musicaux dans une formation classique, il en retient, la rigueur du solfège, la maîtrise d’un instrument, l’improvisation notamment pour le jazz et les rencontres artistiques. Proposant aujourd’hui un son rythmique personnel, il côtoie de grands spécialistes tels que Doudou Ndiaye Rose, percussionniste sénégalais, ou encore Maître Umayalpuram K Sivamaran, spécialiste des figures rythmiques de la musique indienne. « Lobi » est son premier projet personnel.

Batteur du groupe Aka Moon, il collabore aussi avec les artistes Joe Zawinul, Ozark Henry, Novastar, Zap Mama, Malcom Braff, Nelson Veras, Jacques Schwarz-Bart, Alexandra Grimal, Keyvan Chemirani & Rhythm Alchemy…

Il participe à la tournée « Illusions» d’Ibrahim Maalouf, en 2014. Plus récemment, il travaille ensemble sur les projets « Red & black light », « Alice au pays des merveilles », « Levantine symphony », « Queen of Sheba »… Puis avec Wynton Marsalis sur le projet « NY tonalism wars » et sur plusieurs musiques de films.

Des jeunes musiciens bruxellois et Ravi Kulur, flutiste du sud de l’Inde, ont participé à cet album. Stéphane Galland a conçu cet album comme un aboutissement d’un travail régulier de recherches, de rencontres multi-culturelles, nourri de toute son expérience musicale, des développements rythmiques contemporains.

 

Interview de Stéphane Galland

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-Comment avez-vous commencé la musique ?

SG : Nous écoutions beaucoup de musique à la maison. Mes parents, amateurs, m’y ont initié. J’ai commencé par apprendre à jouer de la clarinette. Puis, j’ai commencé à m’intéresser à la batterie. Cet instrument m’a fasciné. L’école de musique m’a permis d’acquérir des notions de solfège, d’apprendre les percussions classiques et de rencontrer d’autres musiciens, comme Eric Legnini, pianiste aujourd’hui. A l’époque, nous étions tenus par l’apprentissage de la musique classique. Nous nous évadions librement en jouant du jazz, lui au piano, moi à la batterie.

 

-Vous collaborez avec différents artistes de jazz tels que Joe Zawinul, Ibrahim Maalouf, Eric Legnini, Jacques Schwarz-Bart, Malcolm Braff…Qu’avez-vous retenu de ces différents échanges ?

SG : J’ai eu la chance de partager la scène, en plus du circuit Jazz, avec quelques-uns des plus grands musiciens de musique du monde (Inde, Afrique, Balkan…). Je me retrouve dans  ces artistes comme Joe Zawinul, Ibrahim Maalouf, Malcolm Braff, Jacques Schwarz-Bart, qui sont très imprégnés de diverses musiques du monde dans leur univers propre. Toute rencontre musicalement parlant est enrichissante. Ces échanges m’ont apporté quelque chose d’unique, de fort et surtout m’ont permis de développer un langage qui m’est propre. Ces richesses musicales sont illimitées. Je touche autant à la pop, qu’au rock ou l’électro. La Belgique est un pays qui n’impose pas de limites, ni culturelles, ni musicales. Il n’y a pas de cloisonnement. La culture-tradition n’est pas aussi marquée qu’en Afrique ou en Amérique. Enrichi de toutes ces expériences, j’ai trouvé un vocabulaire musical qui m’est propre.

Malcolm Braff est un musicien de jazz avec qui je collabore toujours actuellement. J’adore son approche personnelle de la musique au niveau rythmique, enrichi lui aussi par son vécu, ses voyages. La musique qu’il produit est organique. 

Avec Ibrahim Maalouf, je suis admiratif de son professionnalisme, sa façon de faire vivre la musique et de développer sa propre personnalité en intégrant des influences de musique arabe. De plus, la musique d’Ibrahim touche un large public. Humainement, je suis touché par sa manière de gérer le groupe, toute l’équipe technique.

 

-Cela vous a-t-il influencé musicalement parlant notamment pour la composition de votre dernier album ?

SG : Le plus important est de se trouver soi par rapport à tout ce qui nous fait vibrer. Il faut trouver sa propre voix. Je suis parti de cette idée pour composer mon album. La musique m’est venue naturellement. Lorsque je l’analyse, je retrouve l’influence de toutes ces rencontres. Ce mélange est 100% naturel. Le jazz est un choc de culture et une improvisation. Il est nécessaire de connaître les bases de certaines musiques pour pouvoir improviser et d’utiliser les traditions, nos propres racines. 

Pour la création de cet album, je me suis essentiellement concentré sur le rythme. Ce travail rythmique personnel influencé par mes rencontres est devenu un répertoire. L’aspect de transmission est très important. J’ai tout composé moi-même et j’ai travaillé avec de jeunes musiciens bruxellois qui m’ont aidé à rendre ces morceaux vivants.

 

-Comment l’avez-vous abordé? Un titre entre parenthèse « (the mystery of) Kem »?

SG : « Kem mystery » Un jeu de mot qui me vient soudain à l’esprit ; inversé il sonne comme « le mot chimie en anglais « chemistry ». Ce titre a une signification. « Kem » représente la couleur noire en Egypte ancienne, associée à la vie, au positif. Je travaille beaucoup avec ces deux aspects : positif/négatif. Au niveau rythmique, j’utilise le système du Yin et du yang, avec des temps courts et longs. « Mystery of… » évoque un grand mystère sous ces perceptions de polarité et donne un aspect poétique à la dénomination de l’album. La recherche est mystérieuse.

 

Stéphane Galland and (the mystery of) Kem

 Outhere Music

Sortie le 26/10/2018

En concert le 30 octobre 2018, à la Petite Halle

 

https://youtu.be/7XVD2XNXdo0

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