Musique

The Silencers, nouvel album « Silent Highway »

Le groupe écossais de musique de rock, The Silencers, fondé par Jimme O’Neill, s’est toujours orienté vers une musique intemporelle, différente du rock classique connu, avec des nuances et des influences. Il présente aujourd’hui son dixième album, « Silent Highway ». Après la sortie du nouveau single « Whistleblower » le 22 septembre, suivra celle de l’album le 13 octobre 2023, puis un concert, ce même jour, à la Maroquinerie à Paris.
Chez Music Box Publishing – Wagram.

Au début des années 80, le groupe se constitue. Quatre musiciens se réunissent avec la même idée, composer des chansons personnelles, empreintes d’émotion, dans un registre musical. « A letter from St Paul », est leur premier album. Suivent de nombreux disques d’or et récompenses.
Cet album a été réalisé en 2020, pendant le confinement, à distance entre Rennes, Nantes et Glasgow et orchestré par Jimme O’Neill.
« Silent Highway » se compose de douze titres. Il est question de vie, de constat sur notre société, d’amour.

Aujourd’hui, le groupe est constitué de Jimme O’Neill (voix lead, harmonies, guitares, basse, claviers et harmonica), de Baptiste Brondy, (batterie et claviers), d’Aura O’Neill ( voix et harmonies), de James O’Neill (Guitare et harmonies), de Conor O’Neill, Steph Greer.



Interview : Jimme O’Neill

– Votre histoire musicale commence dans les années 80, comment avez-vous rencontré les trois autres membres du groupe et à quel moment avez-vous décidé de vous lancer dans cette aventure ?

J : Avant le groupe « Silencers » qui est né dans les années 80, j’ai créé « Fingerprintz », un groupe appartenant au registre musical plutôt New Wave atmosphérique. J’étais aussi auteur compositeur. À cette période, les musiques étaient différentes et la vague punk m’a permis d’entrer dans la musique. Au départ, nous étions quatre écossais établis dans la ville, en plein mouvement rock londonnien. Nous fréquentions beaucoup les boîtes de nuit où nous croisions de nombreux artistes, Boy George, Annie Lennox….Londres était un vecteur de changement de la musique. Les influences étaient diverses. C’était un véritable carnaval de styles : le punk, l’électro, le rock… J’étais fasciné. Après toutes ces sorties, j’ai réalisé que le monde changeait, à Londres, toutes les semaines. J’avais envie de créer quelque chose de sérieux.
J’ai donc fondé « The Silencers », avec Cha Burns, (ex-guitariste de Fingerprintz), Martin Hanlin et Joe Donelly. Nous avons sorti un premier album « A letter from St Paul ». Puis, les albums se sont enchaînés jusqu’au changement de musiciens du groupe. Aujourd’hui, il y a mon fils James, ma fille Aura, Conor, Baptiste et Steph Greer.

– Votre expérience musicale est riche, vous en êtes aujourd’hui à votre 10ème album, quelles sont selon vous les influences et l’évolution musicale de ce dernier ? Rock…

J : J’ai voulu faire quelque chose de solide et d’original avec Martin. J’ai cherché longtemps à définir un style, rock mais pas celtique. Pour le premier single du groupe, j’ai créé ces sons. Pour moi, il était nécessaire d’avoir un style différent de U2 ou de Simple Minds. Le son électro en fait partie. J’y ai ajouté un groove hypnotique comme pour mon premier groupe « Fingerprintz » où la notion de danser est toujours présente. Pour cet album, je me suis inspiré du premier. J’ai voulu retrouver le même esprit, hybride, avec beaucoup de styles et d’influences différents.

– Quelles ont été les étapes de création ?

J : En général, je commence toujours la création par la mélodie, par la musique, puis je trouve les paroles ou plutôt mon inconscient les trouve. Je suis assez exigeant avec les paroles que je considère comme de la poésie. J’aime lorsqu’elles existent toutes seules.
Pour l’enregistrement des maquettes, j’ai fait appel à Baptiste Brondy, batteur de talent du groupe Delgrés, co-producteur, ami de longue date. Nous sommes totalement en osmose et nous nous comprenons sans effort. Nous y avons ajouté le clavier, avec Ben Bridgen et nous avons enregistré dans son studio à Nantes. De nombreux instruments y sont réunis dont la guitare, la basse, le clavier.



– « Silent Highway », le titre est évocateur, un chemin tranquille ? Qu’aviez-vous envie d’évoquer avec les différents titres de cet album ? Sérénité, amour, évasion ..

J : Les chansons de « Silent Highway » sont atmosphériques. J’ai toujours cherché à faire de la musique comme de la musique de film. Je visualise les images dans ma tête. Chaque chanson a son atmosphère. J’ai trouvé le titre de l’album « Silent Highway » avant même les chansons. Le style du titre est un peu psyché. Ma fille Aura était parfaite pour l’interpréter, je l’imaginais déjà lorsque je l’ai écrit.
« On ma mind » est un titre un peu plus rock.
« Whistleblower » qui signifie « lanceur d’alerte », est plus blues rock. J’ai écrit cette chanson lors des problèmes entre Trump et La Corée du Nord. Je porte un regard sur le monde politique, sur les conflits. Le titre est une sorte de satire où j’aborde les problèmes dans le monde, la guerre, le climat.
Dans l’art, le plus important est l’idéalisme. Je le suis moi-même. Je partage avec les autres, mes chansons sont chargées de messages.
J’aime beaucoup les paroles de « 67 Overdrive ». Tous les couplets sont comme un tabloïd, un message avec de l’ironie mais sérieux. Je jongle avec les paroles, en faisant une sorte de poésie surréaliste. « It’s allong way to… »
J’aime particulièrement l’humeur et la mélodie de « Windswept girl », chanson d’amour, un peu country que j’ai écrite lorsque j’étais en manque d’amour, en attente d’une personne après une rupture : « ….to find that’s feeling », « It’s not about me ». L’atmosphère y est particulière. Les accords de guitare traduisent l’orage.
La dernière chanson « Torchsong » est une ballade. Il s’agit d’un slow, d’une chanson d’amour. J’y évoque ma femme, le couple. Cette chanson exprime dans des mots assez simples, un idéal, un sentiment partagé lorsque tout va bien en amour ou pas. La personne aimée mène ma vie. L’écoute de cette chanson me procure beaucoup d’émotions.
La musique se construit comme en architecture. Il y a un ordre, une harmonie.
J’ai créé la pochette de l’album et des différents titres en dessinant sur un tableau noir. J’étais inspiré et j’ai aimé la notion éphémère de la craie sur le tableau, qui s’efface. Je fixe l’instant avec la photo qui est maintenant la couverture de l’album.







« Silent Highway »
The Silencers

Sortie le 13 octobre 2023


Album co-produit par Jimme O’Neill des Silencers et Baptiste Brondy , batteur des Delgrès.

Concert à la Maroquinerie, Paris
le 13 octobre 2023
(1ère partie Grant Haua)

Tournée :

13 octobre 2023 : La Maroquinerie, Paris (75)

14 octobre 2023 : Le Grillen, Colmar (68)

15 octobre 2023 : Chez Paulette, Pagney (54)

(1 commentaire)

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