Musique

Sweet Gum Tree présente « Lifelines », extrait du prochain album « Silvatica »

Arno Sojo, chanteur et multi-instrumentiste du groupe Sweet Gum Tree présente son dernier album « Silvatica  ». Dans un genre musical rock folk, il  propose un premier extrait « Lifelines », sorti le 20 août 2021. 

La musique est son domaine de prédilection depuis sa plus tendre enfance. Arno est originaire d’Angers. A l’initiative de son premier groupe Sojo Glider, il a sorti trois albums dont  « Man sleeps to forget », avec le producteur Malcolm Burn ( Yggy Pop, Patti Smith, Bob Dylan…), enregistré à New York, dans les années 2000. 

Arno poursuit, depuis 2009, sa carrière de chanteur sous le nom de Sweet Gum Tree. Il collabore avec différents musiciens, notamment avec Ken Stringfellow ( REM, Thé Posies), Earl Harvin ( Tindersticks), Marty Wilson-Piper (The Church). 

Le single  »  Lifelines  » est un premier extrait de l’album à venir, « Silvatica », entièrement analogique. Des accords de guitare, une voix suave, douce, le chanteur nous entraîne dans son monde musical, un rythme soutenu, plutôt rapide et joyeux. De nombreux souvenirs évoqués comme un album photos, une oeuvre intimiste à découvrir.

 

 

            Interview: Arno Sojo

– Quand avez-vous choisi de vous lancer pleinement dans la musique ?  

AS : La musique s’est imposée à moi très tôt. Il ne s’agit pas d’un choix véritable. La passion est quelque chose de dévorant. On se découvre un esprit créatif, très vite attaché à une nécessité, un besoin vital.  

A l’âge deux ans, j’ai eu ma première guitare. Emerveillé par la collection de disques de mon père, mon occupation principale était de les écouter : des années 70, du rock, de la folk. J’ai été  bercé par Pink Floyd, les Beatles, David Bowie…Ces disques m’ont façonné l’oreille. Autodidacte au début, j’apprenais en les écoutant. Plus tard, vers l’âge de dix ans, j’ai commencé le piano. J’ai fait parti de nombreux groupes à l’école où je jouais de la guitare électrique. J’ai ensuite intégré le Centre musical créatif de Nancy où j’ai pu parfaire ma technique et apprendre la théorie. J’avais envie de comprendre les rouages du langage musical. J’ai pu ensuite mettre mes talents de guitariste au service d’autres artistes, avant de me lancer moi-même dans la création. L’anglais est un choix personnel pour la musique. Ayant suivi une formation, je maîtrise la langue qui a une musicalité particulière.  

-Quelles sont vos influences musicales ? Avez-vous un souvenir marquant durant votre carrière internationale où vous avez côtoyé de nombreux musiciens ? 

AS : J’ai eu plusieurs chocs musicaux, comme les Beatles, David Bowie. Adolescent, j’ai été très marqué par le groupe australien, The Church, notamment par le titre phare, repris dans la BO du film Donnie Darko, « Under the Milky Way ». Lorsque j’ai écouté ce morceau, une partie de moi-même a été révélée. J’étais pétrifié, un vrai choc musical. J’avais la certitude de vouloir devenir artiste et de créer mes propres morceaux. J’étais loin d’imaginer que je rencontrerais le guitariste du groupe, Marty Wilson-Piper et que nous jouerions ensemble. Il m’accompagne aujourd’hui au sein de mon propre projet. Nous nous sommes liés d’amitié. Au moment où il s’est séparé du groupe The Church, nous avons travaillé ensemble. Une situation ambivalente et étrange à vivre pour moi qui était fasciné par ce groupe. Il m’a apporté beaucoup par son expérience, sa riche culture musicale. Il m’a donné confiance en moi. Partager des moments de création avec son idole était très fort. Pour un jeune musicien français qui rêve en écoutant les disques d’un groupe australien, le parcours est incroyable.

Ma rencontre avec le chanteur du groupe écossais, The Silencers, est aussi une belle histoire. Je l’ai abordé par hasard dans une Fnac à Rennes. Nous avons échangé quelques mots et plus tard nous sommes devenus amis. J’ai pu bénéficier de conseils de professionnels. Ma récompense est d’avoir partagé des moments musicaux avec des musiciens qui m’ont influencé et guidé des années auparavant.   

-Comment est né Sweet Gum Tree, nom sous lequel vous vous produisez aujourd’hui ? 

AS : Sweet Gum Tree est venu après mon premier groupe Sojo glider. Nous étions quatre, avec mon frère, à la basse et ma compagne, au clavier. Ce quatuor pop-rock me limitait dans mes créations, au point de vue des arrangements. On m’a fait la proposition d’enregistrer avec un orchestre de chambre de musiciens biélorusses. Cela a résulté dans le premier album de Sweet Gum Tree, « The snakes you charm and the wolves you tame» où il y a le duo avec Isobel Campbell, « Bird of passage ». Dans le cadre de ce disque, il était moins important d’être entouré d’un batteur, d’un bassiste et d’une claviériste. J’avais juste besoin de poser ma voix, sur un fond d’orchestre ou de cordes ; l’occasion aussi de toucher à plusieurs instruments. J’ai pu élargir ma palette et être plus libre créativement, explorer des styles auxquels je n’aurais pas pu toucher comme le jazz, le classique, la musique de film. Sous le nom de Sweet Gum Tree, je démarrais une carrière solo. D’un album à l’autre, il peut y avoir une orchestration et un line up de musiciens différents. Cela m’a permis de livrer quelque chose de plus intimiste, de plus personnel

 -Pour ce dernier album en date attendu « Silvatica », de quoi vous êtes-vous inspiré ? Quelles sont les étapes de création (guitare, voix)? D’où prenez-vous les différents thèmes de vos chansons, comme l’extrait « Lifelines » attendu ces jours-ci ? 

AS : La thématique de cet album est l’impact du passé ou la place du souvenir. Je suis souvent angoissé du peu d’importance que l’on accorde au souvenir, comme s’il était balayé car nous devons nous tourner vers l’avenir. Je suis quelqu’un d’assez nostalgique. J’enregistre sur des bandes analogiques. Non seulement pour recréer un son des années 70, mais c’est aussi une méthode de travail où l’on se passe d’ordinateur. J’écoute simplement la musique. Les sensations sont plus proches du live.  

Pour mes sources d’inspiration, j’évoque souvent ce voyage en Italie. La pochette de l’album est une photo prise sur le site archéologique de Pompéi où j’ai photographié les œuvres modernes d’une exposition contemporaine du sculpteur Igor Mitoraj, au centre du site, dans les ruines. Trouver des œuvres dans un tel site naturel m’a fasciné. Une de mes photographies m’a paru idéale pour la pochette du disque. A Pompéi, quelques pas séparent le monde ancien du monde moderne. Cela faisait le lien avec mes textes où j’évoque la place du passé dans le présent.  

« Giardino de la minerva » est un lieu aussi inspirant que j’ai découvert, à Salerme. Ce jardin médicinal ancestral est construit en étage sur la montagne. Ce lieu est très accueillant, très agréable. J’y suis revenu tous les jours pour écrire. Il m’a complètement séduit et inspiré. J’ai écrit très rapidement les morceaux de cet album. Je me suis remémoré tous les moments de ma vie les plus positifs. Dans l’extrait « Lifelines », j’évoque la boite sauvetage que peut constituer un point d’ancrage positif lorsqu’on revit dans sa tête un moment de son existence où tout semble être parfait. On se rend compte souvent, à posteriori, de la perfection du moment.  J’ai écrit notamment sur Londres. La ville me manquait, avec toutes les difficultés de se déplacer dans ce contexte sanitaire. J’avais besoin d’écrire un morceau où je me souviens des moments marquants, des rencontres que j’y ai faits, de la naissance de mon enfant. J’ai mis tout ça dans « Lifelines », un peu comme on ouvre un album photo, un hommage à la vie, aux bons moments auxquels on se raccroche.  

Ce single comme l’album a pour thème le rôle et la portée du souvenir, une ode à des instants de grâce un peu éphémère.  

 – Quels sont vos projets? Tournées, concerts… 

AS: Dans un premier temps, le single »Lifelines », accompagné du clip-vidéo, sortira le 20 août, l’album « Silvatica », le 26 novembre 2021. Ensuite, une tournée en France devrait avoir lieu en janvier, février 2022. Un concert à Paris est déjà programmé pour le 10 février 2022, à la Boule Noire. Pour la partie création, je projette de composer un nouvel album avec mon ami et idole Marty Wilson-Piper. Je suis toujours ouvert à des collaborations avec des producteurs, des musiciens, des interprètes. Il y a toujours beaucoup d’envie et de spontanéité de mon côté.

« Silvatica »

Sweet Gum Tree


Sortie de l’album le 26 novembre 2021

Single « Lifelines », sortie le 20 août 2021

https://youtu.be/vsx3MU2LJtQ


Album entièrement analogique, enregistré et mixé à Kerwax par Christophe Chavanon.

Musiciens : David Sojo (basse), Earl Harvin ( batterie), Virginie Levasseur (claviers), Erik « Raggy » Secret (saxophone et effets), Arno Sojo ( chant, guitares, sitar, violon, piano, synthé)


Concert à Paris, à la Boule Noire, le 10 février 2022

https://sweetgumtree.tv

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