Douglas Kennedy, auteur à succès, signe « Quitter le monde », un roman psychologique où le héros voit sa vie basculer. Des histoires que l’on a coutume de retrouver chez l’écrivain américain.
Chaque sortie de roman est un succès. Le premier roman « Cul-de-sac » devenu « Piège nuptial » a été porté à l’écran par le réalisateur Stephen Elliot.
Après, « Le désespoir de Ned Aden », « Rien ne va pus », « La femme du Vème » et bien d’autres, « Quitter le monde » relate un fait dans cadre bien précis, une ville, qui sert de décor et de trame à l’auteur. Les personnages agissent alors. Est- ce le décor le déclencheur ou les personnages qui se croisent ?
De Dublin à New York, Douglas Kennedy, apprend à observer et à travailler. Ses débuts de régisseur dans des théâtres à Broadway, puis l’expérience journalistique ont éveillé sa sensibilité et l’ont poussé à la rigueur et à la discipline.
La toile de fond est toujours une ville, un lieu, dans tous les romans. On retrouve alors l’Amérique ou la vie moderne, des personnages de la middle-class. Dans « La femme du 5me », le héros vit à Paris et connaît un réel changement de vie. Douglas Kennedy montre le moment où dans une vie plutôt stable tout bascule. C’est un regard sur la rue, sur le comportement de chacun. Un écrivain doit mettre dans ses histoires les tensions et les inquiétudes de la vie moderne.
« Quitter le monde » apparaît comme un appel, c’est une lutte contre les coups du sort. Jane Howard, connaît un coup du sort. Ce qu’elle croyait ne jamais faire, avoir un enfant, se réalise. Alors que tout semble aller, tout bascule et Jane n’a qu’une seule pensée : quitter le monde…
Interview de Douglas Kennedy
Où prenez-vous votre inspiration? L’imaginaire? Le réel? Des ressemblances à votre vie passée, future…? C’est fascinant chez un auteur et le lecteur est toujours en quête de vérité….
DG : Je me suis inspiré de la vraie vie. Pour mes histoires j’analyse les complexes personnels de chacun et les contradictions naturelles de l’existence humaine. J’essaye de raconter les histoires qui sont le reflet de la vie que je vis aujourd’hui, et le dilemme en face nous.
Ce dernier roman intimiste a pour titre « Quitter le monde »…un titre accrocheur, à sa simple lecture on a envie d’en savoir plus…l’existence fragile d’un personnage…
DG : Le titre « Quitter le monde » raconte l’histoire de mon narrateur Jane veut disparaitre après que la tragédie détruise sa vie. Mais c’est un titre ironique comme tu ne peux pas quitter réellement le monde…jusqu’à ce que la mort nous emporte.
Quitter le monde
Douglas Kennedy
Editions Belfond, 2009