L’exposition réunit les plus célèbres œuvres de l’artiste peintre Paul Gauguin, organisée par la Réunion des Musées nationaux, l’établissement public des musées d’Orsay et de l’Orangerie et l’Art Institute de Chicago, au Grand Palais du 11 octobre au 22 janvier 2017.
Plus de 230 œuvres de Paul Gauguin (1848-1903) sont rassemblées, comprenant peintures, sculptures, céramiques, objets, blocs de bois, gravures et dessins. La réunification de ces œuvres permet de mieux comprendre le processus de création de l’artiste.
L’exposition permet de mettre en évidence le rapport de la peinture et de l’objet, du formel et du conceptuel. On retrouve certaines œuvres de ses séries les plus connues : « Dans les vagues » (1889, huile sur toile), « Enfant endormi »(1884), « Les aïeux de Teha’amana », « Chicago », « Musée Pouchkine », « Voyage à Tahiti »…
Il est un peintre français majeur du 19e siècle, l’un des plus importants précurseurs de l’art moderne avec Munch et Cézanne. En 1882, Gauguin se lance dans la peinture et s’intéresse à l’impressionnisme au côté de Camille Pissarro. De 1879 à 1886, Gauguin participe aux cinq dernières expositions du groupe des impressionnistes, puis il commence à s’intéresser à la céramique avec Ernest Chapelet.
Son voyage en Bretagne où il fait partie du groupe des peintres expérimentaux connus comme l’Ecole de Pont-Aven et sa rencontre avec le peintre Van Gogh en Arles marquent un tournant dans son œuvre artistique. On parle de symbolisme, trouvant dans ses œuvres vérité et réalité :
« La ronde des petites bretonnes » (1888), « Les Baigneurs, dit aussi Jeunes baigneurs bretons » (1888), « Portrait de Jacob Meyer De Haan »( 1889), « Soyez amoureuses, vous serez heureuses » ( 1894), « Éventail au paysage de Martinique » (1887), «Vase au buste de femme » (1887).
Dans les vagues, ou Ondine, 1889
Aquarelles, gravures, huiles sur toile, céramiques, gouaches, l’artiste utilise différentes techniques. L’exposition regroupe plusieurs séries classées :
« La fabrique des images »ou les débuts de l’artiste, « Le grand atelier » ou sa période bretonne, « Du sujet au symbole » ou l’évolution croissante artistique, « L’imagier des tropiques » ou les maories dans l’œuvre de l’artiste, « Mythes et réinventions » qui permet de se rendre compte de la dimension mystique de l’œuvre de l’artiste à Tahiti, le manuscrit de Noa Noa, puis « En son décor » ou l’obsession de Gauguin pour ses recherches décoratives dans la dernière partie de sa vie, avec « La Maison du jouir » et son dernier atelier.
L’objet est au centre de ses créations, il devient le protagoniste de la représentation. L’une des lignes directrices de son art et de sa vie est d’abandonner le connu pour explorer l’inconnu. Son œuvre est riche et variée, nourrie par ses voyages et ses expériences. Il nous fascine toujours, son art a un caractère imprévisible et contradictoire. Qualifié d’alchimiste, il est en perpétuelle recherche.
Paul Gauguin écrivait : « Ne copiez pas trop d’après nature. L’art est une abstraction ».
Gauguin l’alchimiste
Au Grand-Palais, à Paris
Du 11 octobre au 22 janvier 2017
www.grandpalais.fr/fe/evenement/gauguinlalchimiste
Conférence Gauguin l’alchimiste
Par Claire Bernardi et Ophélie Ferlier-Bouat, toutes deux conservateurs au musée d’Orsay et commissaires de l’exposition Introduction par Sylvie Hubac, présidente de la Rmn – Grand Palais
Mercredi 18 octobre 2017
Colloque : « Gauguin le droit de tout oser »
Jeudi 19 octobre 2017 14h30 – 17h
Vendredi 20 octobre 2017 10h – 17h
Film de l’exposition Gauguin l’alchimiste GAUGUIN,
« Je suis un sauvage », réalisé par Marie-Christine Courtès Parution le 11 octobre 2017, Arte
Gauguin, voyage de Tahiti
Un film d’Edouard Deluc
avec Vincent Cassel, Tuhei Adams, Malik Zidi, Pua-Tai Hikutini au cinéma le 20 septembre 2017