Atef, auteur, compositeur et interprète, présente son second album, « Les Mots qui unissent », porteur d’un message de solidarité. À cette occasion, il dévoile également son nouveau clip, « Naïf ». Cet album mêle chanson française et musiques du monde. Sa sortie est prévue le 7 novembre 2025, chez Song For You Production.
Atef se tourne très tôt vers la musique, un domaine dans lequel il s’épanouit et qui devient pour lui un véritable moyen d’expression. C’est notamment à travers les concerts donnés pour des ONG qu’il côtoie de nombreux artistes internationaux.
Après la sortie, en 2014, de son premier album solo « Perfect Stranger » (Mercury), conçu à Londres et entièrement écrit et composé par lui, Atef affirme son identité artistique.
Sa voix exceptionnelle, chargée d’émotions, porte des thèmes à la fois intimes et universels : l’âme humaine, un monde en mutation, l’amour, l’espoir. L’album déploie des influences venues d’Afrique, d’Amérique du Sud et d’ailleurs. Atef y raconte ses rêves de liberté, la force de l’amour, sa quête de paix et de sens.
Il invite plusieurs musiciens, dont Louis Bertignac (guitare), Levon Minassian (doudouk) et John Robertson.
Le titre « Naïf » évoque l’authenticité et la bienveillance. Riche de ses voyages et de ses expériences, l’artiste puise dans la vie les mots et les thèmes qui nourrissent sa musique.
Interview — Atef
– Comment avez-vous commencé la musique ?
A : J’ai commencé la musique dans un groupe au lycée. Mais pendant quelques années, je l’ai fait en cachette. Lorsque j’ai terminé mes études d’anglais, j’ai vraiment commencé à jouer professionnellement avec des groupes que je montais. J’ai joué du jazz, de la soul, de la world music, de la pop anglaise…
J’ai vécu en Angleterre jusqu’en 2010, puis j’ai voyagé aux États-Unis, en 2011, pour faire un concert à New York; au Sénégal également. J’y ai rencontré de nombreux artistes internationaux. En 2012, j’ai participé, en France, à l’émission The Voice. La musique que je fais aujourd’hui est une synthèse de toutes ces expériences.
– Dans quel genre musical vous situez-vous ?
A : Un album, c’est une photo instantanée : il a une date de sortie et reflète notre histoire comme nos intérêts du moment.
Mon premier album est en anglais. « Les Mots qui unissent », mon deuxième album, est le premier en français. C’est une synthèse de nombreux genres : soul, world music et chanson française, que j’ai redécouverte grâce à The Voice.
J’ai travaillé pendant sept ans pour parvenir à chanter et composer en français, en écoutant de grands artistes afin de comprendre leurs techniques. J’ai presque fait une étude encyclopédique.
« Les Mots qui unissent » s’inscrit principalement dans la chanson française, avec une couleur musicale du monde.
– « Le soleil se lève » s’inspire de la musique malienne.
– « Naïf » intègre des guitares évoquant la Nouvelle-Calédonie.
– « Je le sens, je le vois, je le sais » renvoie au Brésil.
– « Marseille » est un hymne à la ville, proche de la musique cap-verdienne.
Chaque chanson correspond à un pays : un véritable tour du monde.
– Auteur, compositeur et interprète : quelles sont vos étapes de création ? Où trouvez-vous l’inspiration ?
A : J’ai beaucoup voyagé et chanté pour des ONG internationales. À chaque voyage, je revenais avec des cultures, des musiques, des langues, des chansons qui finissaient par devenir les miennes. Lorsque je m’intéresse à une culture, j’apprends sa manière de chanter, au moins un titre, je m’en imprègne totalement. C’est ma principale source d’inspiration.
J’ai plusieurs méthodes de travail, dont une apprise en Angleterre : la régularité. Studio à 10 h, et à 18 h la chanson est enregistrée — voix-guitare ou voix-piano-guitare. En une journée, le titre est bouclé. Cette unité de temps et de lieu impose une discipline et favorise l’immersion. Je lance un thème, puis démarre un véritable échange, aussi bien sur les paroles que sur la musique.
– Comment avez-vous travaillé avec vos invités, les musiciens ?
A : Louis Bertignac joue sur un titre, tout comme Levon Minassian et John Robertson.
Avec John, guitariste de Morcheeba et de Sinéad O’Connor, nous avons écrit et composé ensemble de nombreuses chansons. Il est mon partenaire de travail depuis mon premier album ; il joue sur certains morceaux comme « So simple », « Je je le sens, je le vois, je le sais », « Moi j’y crois »…
Avec Louis Bertignac, nous nous sommes rencontrés à The Voice. J’ai travaillé sur deux de ses albums. Il était naturel pour moi de l’inviter sur mon projet. Il joue sur le titre « La famille ».
Levon Minassian, joueur de doudouk, a participé à de nombreux films (notamment « La Passion du Christ » de Mel Gibson). Sur mon album, il joue sur « Marseille ».
– Le titre “Naïf” aborde un thème fort. Que représente-t-il pour vous ?
A : Je me pose cette question : Qui est le plus naïf ? Celui qui sème du poison en espérant récolter du positif, ou celui qui sème la bienveillance, l’écoute, l’amour sans rien attendre en retour ?
Aujourd’hui, les valeurs semblent inversées. On qualifie de naïfs ceux qui tentent, avec sagesse, d’améliorer le monde. On qualifie de pragmatiques ceux qui sont aveuglés par la haine et l’avidité.
Dans cette chanson, je parle aussi des enfants. Leurs rêves s’évanouissent. Ils croient être libres dans leurs pensées… « On dit que je suis naïf peut-être, mais moi je veux suivre mon chemin. »
Je dis clairement : je choisis naïf. C’est une forme d’oxymore.
– Quels sont vos projets ?
A : La sortie de l’album est ma priorité. Je travaille également à la préparation d’une tournée. Quelques concerts sont prévus, dans la continuité de celui des Trois Baudets il y a quelques mois. Je participerai probablement à plusieurs festivals.
Je fais aussi de nombreux concerts pour les ONG. Le 13 novembre, j’ai chanté avec la Chorale du 13 Novembre. Le 5 décembre, je partagerai la scène des Folies Bergère pour les quinze ans du projet Imagine créé par Frédérique Bedos, aux côtés de MC Solaar, Camille et Chris Martin, le chanteur de Coldplay. Je suis très heureux de rejoindre ceux qui œuvrent pour un monde meilleur.
Le 18 janvier 2026, je serai en concert à l’église de Pantin.
« Les Mots qui unissent »
Atef
Sortie le 7 novembre 2025
Song For You Production
Culture Mode San11 