Musique

« Par le hublot », le première album de Sarah Amiel

Sarah Amiel, chanteuse, autrice, compositrice, présente son premier album, intulé « Par le hublot ». Comme un regard jeté à travers une fenêtre, un hublot, elle dévoile avec douceur et discrétion ses pensées, ses émotions. Légèreté, poésie, sincérité, ses titres décrivent un décor naturel. Sortie le 15 mars 2024. Label L’oreille tendre.

La musique est très présente dans la vie de Sarah depuis l’enfance. Elle débute par l’apprentissage de la flûte et commence peu à peu à chanter. Étudiante, elle fait partie d’une compagnie, Pic& colegram, où il est question de collecte de chansons. Elle poursuit avec le violoncelle et en fait son instrument de prédilection. Après quelques concerts donnés en 2021, Sarah Amiel se lance dans la création et sort aujourd’hui son premier album. Il est composé de dix titres intimistes. La chanteuse y évoque avec sensibilité des moments de vie, des contemplations. Ses nombreuses influences viennent principalement du jazz et de la musique brésilienne. « Des refrains » est un titre phare.
Dans son dernier clip-vidéo, Sarah découvre des fleurs des champs, des cerisiers, des nuages, une mer calme.

©Sarah Amiel




             Interview, Sarah Amiel

– Quand avez-vous commencé la musique ?

SA : La musique a toujours fait partie de ma vie, depuis l’enfance. Ma grand-mère était pianiste. J’ai passé de longs moments à l’écouter et à essayer de jouer. Mon parcours est assez classique. J’ai fait le conservatoire de musique classique avec pour instrument, la flûte. J’ai poursuivi ensuite avec le jazz improvisé. Le chant est arrivé en 2006. Lier les deux était assez difficile. J’ai donc fait un choix entre le chant et la flûte. J’ai choisi de chanter. Le violoncelle et la guitare sont arrivés après.

– L’instrument a beaucoup d’importance, que ce soit la guitare, le violoncelle… dans quel genre musical vous situez -vous?

SA : Le genre musical auquel j’appartiens est à la croisée de différents styles. Attendu que je chante en français, je dirais donc dans la chanson francophone. On y retrouve également du jazz et des musiques du monde. Dans ma façon d’écrire, la musique du monde est assez prédominante, la musique brésilienne, la maloya, musique de la Réunion. Ma grand-mère m’a transmis l’amour pour la morna, un des styles traditionnel du Cap Vert. Mes influences viennent de mes voyages à la Réunion, au Burkina Faso et de ma famille. J’ai beaucoup voyagé et j’ai puisé dans tout ce que j’ai découvert.

– Vous accordez autant d’importance au texte qu’à la mélodie, quelles sont les étapes de la création ? Comment l’abordez-vous?

SA : Lorsque j’écris, je n’ai pas forcément l’idée de la chanson. J’essaye, je cherche comme un jeu. Il y a forcément un travail de mise en forme. Je m’amuse avec ma guitare, avec mon violoncelle ou simplement à la voix. Je déroule le fil à partir de ce qui est venu spontanément. Il est rare que je commence directement par le texte. Le fait de dérouler me permet d’y arriver, de trouver le sens lorsque je prends du recul. Ma façon de créer à quelque chose d’authentique et de spontané. Mes chansons sont empreintes de sincérité. Le côté naturel vient probablement de mon goût pour l’acoustique. Écriture, composition, arrangements, font partie de mes cordes. Je fais tout moi même. Excepté les arrangements que j’ai fait en partie avec Sylvain Briat. Il a enregistré l’album.
On y retrouve de nombreux instruments dont les percussions, notamment avec Oriane Lacaille, sur trois titres de l’album où on entend sa voix et ses percussions; une belle rencontre. Cela a participé à la couleur de l’album. Il y a eu d’autres très belles rencontres sur celui-ci.

– « Par le hublot » est un titre très évocateur, portez-vous un regard discret, particulier sur le monde à travers ce premier album ?

SA : Nous avons tous notre regard sur le monde. J’ai aussi le mien. J’aime cette idée de fenêtre ouverte, « par le hublot », sur le monde que je perçois et une fenêtre ouverte sur mon monde. Un hublot est transparent. Il y a un aller- retour. Il apparaît aussi comme une protection. Cette petite fenêtre protège du monde extérieur. J’avais écrit toute une série sur cette notion d’enfermement pendant le confinement.
La seule manière de s’ouvrir vers l’extérieur est certes de jouer de la musique, mais aussi d’ouvrir sa fenêtre. Cet élément intimiste est aussi évocateur du voyage.
Je défend l’idée, à travers ce hublot, d’un regard sur le monde un peu en retrait ; une forme de minimalisme, de douceur, d’émerveillement sur les choses essentielles que l’on a parfois tendance à perdre un peu de vue. Prendre le temps de contempler les choses, de respirer. Voir des choses authentiques, naturelles et directes.

– Après la sortie de cet album, quels sont vos projets ?

SA : Je vais prendre le temps, l’album vient juste de sortir. Il s’agit maintenant de le défendre sur scène. Une période de concerts s’annonce, avec les titres de l’album et des nouveaux. Je chantais solo au départ en concert. Depuis, septembre 2023, nous sommes en duo, sur scène, avec le guitariste franco-brésilien, Olavo Vianna.

© Sarah Amiel





« Par le hublot »
Sarah Amiel
Sortie le 15 mars 2024
Label L’oreille tendre

Réalisation : Sarah Amiel et Sylvain Briat
Invités : Oriane Lacaille, Romain Joutard, Tristan Perrin, Marou Thin, Basile Martin

Illustration : Evelyne Mary, graphisme : Julien Henry

Clip-vidéo


CONCERTS:
17.05.2024 : // RELEASE // avec Oriane Lacaille en invitée spéciale, en première partie de Lucas Santtana, Gignac (34)
08.06.2024 : (SOLO) L’atelier, Privas (07)
22.06.2024 : Les Moufettes, St bauzille de Putois (34)
30.06.2024 : (SOLO) La Domitienne, Maison du Malpas, Colombiers (34)
02.07.2024 : Jardins de l’évêché, Narbonne (34)
14.08.2024 : Domaine de Russols (11)
14.09.2024 : (SOLO) Les Internationales de la Guitares, Montpellier (34)

http://www.parlehublot.com

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