« Désaxée », le nouvel album de Kamas

Kamas, de son vrai nom Anne Cammas, musicienne, interprète et compositrice, sensible, s’attache au texte comme à la mélodie. Sa musique se situe entre la chanson et le rock indie. Elle présente son 3ème album, intitulé « Désaxée ». Sortie le 29 mars 2024 chez Kuroneko.

Kamas chante et écrit ses propres textes. Sa voix particulière résonne dans le rock français d’aujourd’hui.
Deux albums déjà, sous le nom de Kamas et les Corbeaux :
« Linda » avec Olivier Lagodski et Nicolas Puaux en 2008.
Puis « Salon » avec Nicolas Puaux et Jérôme Castel en 2011.
Son troisième album, « Désaxée », comprend onze titres, inspirés d’histoire, d’art, de sentiments personnels. Kamas évoque des histoires de femmes. Elle mêle avec succès ballades intimes et rock, « Des hivers et des printemps »… . Le premier extrait s’appelle « 6V d’Amour »  un jeu de mot saisissant sur l’amour. Il sort accompagné d’un clip-vidéo.
Les arrangements sont signés Julien Pouletaud.

Interview: Kamas

– Quand avez-vous commencé la musique ?

K : J’ai commencé la musique en autodidacte. Au lycée, je jouais avec des copains. Nous avions un club de théâtre et de poésie dans lequel on pouvait mettre en musique nos chansons.
Très vite, ensuite, j’ai rencontré des musiciens de jazz. Je suis allée vers cette musique de manière assez inconsciente et spontanée. Ces musiciens m’ont proposé de jouer dans un groupe de New Orleans. Puis, j’ai chanté dans un groupe de jazz standard, en trio, en quintet, puis avec un Big band. Nous avons réalisé une composition: « Duo choc pour chanson chic », où nous réadaptations des chansons de jazz en français. Ainsi, j’ai commencé à chanter, à faire de la scène. J’avais un grand intérêt pour cette musique, suite à des rencontres avec des musiciens et grâce à l’opportunité de faire un projet autour de la fête des jardins. Le thème était l’eau. J’ai été invité à donner un concert da « Linda ». Ainsi, je me suis lancée dans cette aventure avec les musiciens Nicolas Puaux et Olivier Lagodski guitare électrique et trombone.

– Auteur, compositrice, interprète, vous écrivez vos propres textes. Qu’est-ce qui vous anime et où trouvez-vous l’inspiration ?

K : Écrire est comme si je tirais un fil, un mot, une expression. Le mot résonne d’une autre manière. Il devient singulier et me donne envie de parler de quelque chose. Je raconte une histoire quand j’écris des chansons. Pour « Désaxée », j’ai commencé le plus souvent par les textes. Un mot, une émotion, un souvenir va stimuler mon imagination.
Une correspondance que j’ai lue m’a beaucoup émue et je m’en suis servie pour « Désaxée » : Lettres mortes correspondance censurée de la nef des fous Hôpital de Volterra 1900-1980 » édité par Patrick Faugéras. Il a récupéré des lettres dans un asile psychiatrique, La Voltera, en Italie. Le lieu a été fermé. Ils ont découvert des milliers de lettres qui n’ont jamais été envoyées, ni aux résidents ni aux familles. Il en a fait ce livre. La lecture de ces lettres m’a bouleversée et m’a donnée envie d’écrire à ma façon à travers un texte de chanson plus léger.
Je l’ai refait avec des sujets qui m’ont plu, pour la chanson « La tarentelle « . Le mot m’a inspiré.

– Vous avez interprété des chansons de Barbara….. Font-elles parties de vos inspirations, influences ?

K :  Barbara est quelqu’un qui compte beaucoup pour moi. Adolescente, je l’ai beaucoup écoutée. Ses textes sont à la fois délicats et sincères.Elle dit à mi-voix, inspire une certaine discrétion et sobriété. J’étais très touchée à l’époque et encore aujourd’hui. J’avais l’impression que les chansons reposaient sur presque rien. Tout inspire la légèreté, la façon de chanter,  d’accompagner au piano. J’aimais également Patti Smith, dans un autre genre, mais Barbara m’a vraiment marquée.
Parallèlement à mon projet, je chante dans le collectif Bringuebal. Nous jouons tous les mois au studio de l’Ermitage, dans le 20e arrondissement, à Paris. Nous reprenons les chansons d’artistes très divers, Nina Simone, Jacques Brel… Les Beatles, David Bowie…J’aime beaucoup interpréter. J’ai découvert, avec ce collectif, le plaisir de voir les gens danser sur des reprises de chansons que j’interprète.
La reprise du titre « Noir c’est noir », de Johnny Halliday est l’un des titres de l’album.

– 3ème album, « Désaxée », comment l’avez-vous abordé ? Les étapes de création ? Avez-vous un message ?

K : J’aime l’idée de raconter des histoires. Il y en a plusieurs pour « Désaxée ». Je me suis aussi inspirée d’une photographie d’Albert Rudomine,a inspiré « L’inconnue de la Seine « l’histoire d’une jeune fille noyée, mais avec un visage d’ange au début du 19ème ». a inspiré « L’inconnue de la Seine « l’histoire d’une je. Je fais cela de manière exceptionnelle, j’explore, je cherche.
Julien Pouletaud était en charge des arrangements de cet album. Il a enrichi mes compositions et mes textes.

« Désaxée »
Kamas

Sortie le 29 mars 2024
Label Kuroneko

Clip-vidéo

Showcase le 29 mars 2024 à 19h00 à la Galerie 100ecs, 100 rue de Charenton, 75012 Paris.