Sophie Darly, compositrice, co-autrice et productrice, chanteuse franco-suisse, présente son 3ème album « Slow Down Fast ». Sa musique est à la fois soul, jazz et blues. Entourée de ses musiciens, elle nous parle d’amour, d’incidences, d’avenir, avec poésie et délicatesse.
Sortie le 13 octobre 2023, chez Broz Records.
Concert le 19 janvier 2024 au Studio de l’Ermitage à Paris.
Le groupe comprend Daniel Mizrahi aux guitares, Arnaud Gransac au piano, Antoine Reininger à la basse, Mathieu Penot à la batterie, Hector « Tachi » Gomez aux percussions, Pierrick Pédron au saxophone, Julien Alour à la trompette, et Frédéric Jaillard aux claviers. Tous ces instruments rendent la musique novatrice, intemporelle. Elle est teintée de jazz, de soul, de musique du monde, dans un esprit vintage.
Après le titre « Love with the Twist » où il est question de relations amoureuses chaotiques, Sophie évoque les difficultés que l’on peut rencontrer en couple, les troubles d’aujourd’hui. Le thème de l’amour est toujours présent, notamment dans « Living the Dream » où il est question de liberté, de devenir, de nouveau départ.
Interview : Sophie Darly
– Quand avez-vous décidé de vous lancer pleinement dans la musique ?
SD: Je me suis lancée pleinement dans la musique en 2008. J’ai travaillé sur mon premier album et j’ai trouvé les financements pour le produire. Je donnais quelques concerts en tant que chanteuse de gospel et de jazz. J’ai donc fait le premier disque. Les axes sont toujours les mêmes, il faut travailler pour ses projets et pour les autres. Je dois trouver l’équilibre qui permet de durer dans le temps.
– Classée plutôt dans la soul-jazz, quelles couleurs avez-vous donné à ce nouvel album ? Quels instruments en plus ?
SD : J’ai souhaité donner à cet album, une couleur soul, jazz et blues. J’ai mélangé tout ce que j’aime. On y trouve de nombreuses parties choeurs avec du gospel, pratique que je fais aussi depuis des années. Surtout, j’ai utilisé des instruments vintage, le clavier des années 70, le Wurlitzer, le piano Fender Rhodes, puis des cuivres. J’ai invité des amis musiciens : Pierick Pédron, très bon saxophoniste et Julien Alour, super trompettiste, pour faire une session cuivre. La soul comprend toujours des cuivres et des choeurs. Nous avons pris des micros vintage des années 60. Ce qui m’a aidé dans l’interprétation. Le son était également modifié. Nous recherchions le son à l’enregistrement. Les prises brutes avaient déjà le son attendu. Daniel Mizrahi, le réalisateur, guitariste, m’a aidé à arranger les morceaux, en studio, en proposant des choses, avec également Frédéric Jaillard. Produire de la musique est tout ce que j’aime. Avoir une musique, une mélodie puis trouver les harmonies et s’interroger, quelle histoire veut-on raconter ? Une histoire de musique world, soul, blues… Une fois l’angle de la chanson trouvé, on la produit en studio.
– Comment avez-vous construit ce nouvel album ? De quoi vous êtes-vous inspirée ?
SD : L’inspiration me vient souvent dans des moments du quotidien. Pour la chanson « Love with the Twist », l’idée de départ est arrivée soudainement. Je marchais, sous la pluie, j’entendais le bruit de mes pas. Je l’ai retranscrit dans la chanson, ce qui a donné ce groove. Je m’en suis inspirée. « Monster B », je voyais ce titre comme très acoustique, minimaliste, avec des percussions, mais il a pris une autre forme. Il y a une sorte d’évidence lorsqu’on fait les arrangements, comme si la mélodie avait déjà son habillage. J’apporte les maquettes, du son, je propose des choses au réalisateur, tout est déjà dans ma tête. L’émotion de la musique se donne tout de suite. La partie de piano du titre « Frozen love » est la partie originale, enregistrée lors de tests avec le pianiste.
– Quels sont les thèmes forts évoqués dans l’album ? L’amour bien sûr…
« Living the Dream » où vous évoquez un nouveau départ….
SD: L’amour est un thème toujours présent dans l’album.
J’ai écrit « Living the Dream », après avoir lu un article sur le « bore-out », qui signifie l’ennui au travail. Ce phénomène d’ennui, de surqualification au travail par rapport à un poste, va devenir un problème majeur. Cette personne va se trouver désoeuvrée. Touchée, j’ai voulu raconter l’histoire de ce personnage. Cette personne va tout abandonner pour aller vers un projet qui a plus de sens. Cette démarche se symbolise par aller planter des graines d’amour, de joie et de vie dans la nature. Cette chanson a deux côtés, doux amer, l’envie de la rencontre et la peur. Des sujets sont plus sombres. Le titre « The trap », le piège, où il est question des arnaqueurs sentimentaux. Le pouvoir de la musique est de parler des choses. J’ai voulu créer une fin heureuse. Pour « Frozen love », j’ai voulu créer un monde sans horloge biologique.
« Love with the Twist », l’amour torturé, évoque la relation de couple. Il s’agit de la rencontre de deux personnes qui ont des désirs différents. Ils vont rencontrer des désaccords. Comment faire des compromis et s’accorder en douceur? Je le dis dans ma chanson, l’amour est justement de s’accorder, se donner du temps.
– Quels sont vos projets ? Concerts, tournées, collaborations…
SD: Nous serons en concert, au Studio de l’Ermitage, avec mes invités, le 19 janvier 2024.
Des concerts en hommage aux femmes compositrices sont prévus au grand Studio du Conservatoire du 14ème, le 26 avril 2024. Il est important de parler de l’écriture musicale et de la vision que les femmes ont eu de la musique.
Des dates seront programmées dans les Jazz Clubs de province, dont un concert avec Jazz Radio à Lyon, avec qui j’ai fait un partenariat.
L’album devrait sortir en Suisse.
« Slow Down Fast »
Sophie Darly
Sortie le 13 octobre 2023, chez Broz Records label/ L’Autre Distribution
En concert le 19 janvier 2024 au Studio de l’Ermitage à Paris
Clip-vidéo, Youtube
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