Photographie

« Grow Up », exposition à la Fondation Manuel Rivera-Ortiz.Rencontres photographiques d’Arles 2023

Dans le cadre du programme associé des Rencontres photographiques d’Arles 2023, la Fondation Manuel Rivera-Ortiz présente « Grow UP ». Ces différentes expositions portent un regard croisé sur le mouvement des plantes à travers le monde. Florent Basiletti, directeur artistique de la Fondation, a fait le choix des artistes y participant. Ils ont un ancrage géographique : Amérique du Sud, Amérique Centrale ou Taïwan. Le focus se porte sur la relation entre les plantes et l’homme, explorant les relations locales et internationales d’un territoire. Du 3 juillet au 24 septembre 2023.

Avec les travaux de Verdiana Albano, Pepe Atocha, Teo Belton et Florence Goupil. Thomas Brasey, Isabelle Chapuis, Steph Cop et Bálint Pörneczi, Celine Croze, Mathias de Lattre, José Diniz, Arguiñe Escándon et Yann Gross, Nicolas Henry, Andrea Hernández, Briceno, Hsu Cheng-Tang, Kuo Che-Hsi, Samir Lagouhati-Rashwan, Marc Lathuillière, Gabriel Moraes, Aquino, Mads Nissen et Juan Arreaza, Tommaso Protti, Antoine Renard, Philippine Schaefer, Wu Chuan-Lun et les collectifs Collectif Five, Docks Collective, Lesassociés.

Plus de 20 artistes présentés cet été à la Fondation Manuel Rivera-Ortiz du 3 juillet au 24 septembre 2023 dans le cadre du programme associé des Rencontres photographiques d’Arles.

©Atocha-Pepe, L’inconscient des plantes médicinales



Interview : Florent Basiletti

– Que représente « Grow UP »?

FB : « Grow UP » signifie grandir, se cultiver, une sorte de jeu de mots et souhaite faire grandir les consciences sur notre rapport au vivant.
Ce programme amorce des projets d’artistes qui travaillent autour des mouvements des plantes et des problématiques actuelles, avec un focus sur l’Amérique du Sud, l’Amérique centrale et Taïwan. Des questions politiques, sociales, environnementales, post-colonialistes se posent.
Certains artistes sont originaires de là bas, d’autres y sont partis. Les thématiques sont le chamanisme, l’utilisation des plantes et la culture autour. Ce sont souvent des histoires orales qui se transmettent.

– Comment avez-vous fait le choix des artistes? Quelques précisions sur leurs travaux ?


FB: J’ai effectivement fait le choix des artistes, en faisant attention aux redites. Chaque artiste devait correspondre et apporter des endroits différents. La sélection s’est faite aussi à l’aide de nos partenaires, dont Fujifilm.
L’exposition comprend des images vivantes, par exemple les travaux d’ Arguine Escandón et Yann Gross.
Toutes les sensations vont y être retrouvées. Il y a également des liens olfactifs dans deux des travaux. Les projets sont variés. La drogue est traitée aussi : le projet de Mads Nissen et la cocaïne. Il fait un parallèle entre l’Amérique du sud, en Colombie où il a créé la moitié du projet et le Danemark où il traite, avec un peintre colombien des impacts de cette drogue sur l’Europe. C’est une des plantes où il y a le mouvement le plus fort et le plus d’impacts.
Également, le projet de Marc Lathuillière, en Colombie. Il le cosigne avec les Guardianes qui se battent pour la protection de la terre. Ils ont pris part au projet artistique et ont aidé à concevoir le film de Marc.
Pepe Atocha, artiste péruvien propose une photographie un peu expérimentale et sensible, « Ayanawi, l’inconscient des plantes médicinales ». Il produit toutes ses images dans la forêt au Pérou.
Samir Laghouati-Rashwan a créé un projet sur une plante, le quinquina, provenant du Pérou avec laquelle nous faisons une boisson tonique. À travers son travail, il réalise une recherche des…….. coloniales et en fait un film.
L’exposition comprend également des oeuvres picturales, des sculptures, avec Paula Gabriel et ses peintures. Cop et Bálint Pörneczi se sont associés pour une sculpture, un arbre sculpté au Costa Rica. Il sera à la Fondation ainsi qu’un autre arbre sculpté.
Gabriel Moraes Aquino présente une installation et invite le public à entrer dans un jardin tropical fantôme, « Négative Palms and Fortune Coconut ».
Les trois artistes taïwanais seront exposés également, dont Loon qui est en résidence actuellement. Il travaille sur les peaux à Taïwan. Il a réalisé toute une série de photos sur les plantes de rue à Taïwan. Il met en parallèle les plantes à Taipei et la ville d’Arles. Il aborde le sujet du réchauffement climatique et du manque d’eau, à Taïwan, pour les plantations.
Le travail de Tommaso Protti, « Amazonia », fait partie également de l’exposition avec ses clichés de forêts amazoniennes, anciennement exposés à la MEP à Paris.

– Dans quel sens le thème de cette exposition se tourne-t-il vers l’avenir ? Les messages éventuels?


FB : L’exposition comprend différents focus sur des projets et des territoires locaux. Nous avons réuni beaucoup d’artistes et de croisements dans la programmation. Il faut faire attention à ce que chacun corresponde et aborde des endroits différents. Nous essayons d’avoir une programmation générale de ces problématiques.

« Grow UP »
Exposition photographique à la Fondation Manuel Riveira-Ortiz

Dans le cadre du programme associé
Du 3 juillet au 24 septembre 2023
Tous les jours de 10h à 19h30

Vernissage le 5 juillet 2023 à 19h

18, rue de la Calade, Arles

Soirées à thème organisées pendant la semaine d’ouverture

Hors les murs : à l’hôtel Le Calendal

13, rue de la Calade, Arles

« Badines, les esprits de la Nature »
Nicolas Henri, exposition des photos devant l’hôtel Le Calendal

Partenaire: Photoclimat

Projet avec les Rencontres photographiques de Guyane

Catalogue d’exposition

http://www.mrofondation.org

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