
Caesar Spencer, artiste musicien, originaire d’Angleterre, présente son premier album, « Get out into yourself ». D’un genre musical pop, il allie créativité musicale et influences. Sortie le 28 avril 2023, sur le label New Radio Records / Modulor.
La musique est entrée dans sa vie il y a quelques années, les maquettes ressortent aujourd’hui sous forme d’album abouti, « Get out into yourself ». Il fait écho à son propre parcours. L’oeuvre est conceptuelle. Il est question d’un personnage voyageant entre différents univers culturels.
L’album pop réalisé avec des arrangements baroques, se compose de onze chansons, alliant pop britannique et pop française. Il mélange savamment ses influences rock anglo-saxonnes (The Kinks, David Bowie, The Smiths…), et celles du rock français. Caesar Spencer met en lumière l’art musical français qualifié de sophistiqué.
Caesar a commencé à enregistrer au Studio La Fugitive avec le producteur Gaétan Boudy. De nombreux artistes sont invités dont Jacqueline Taïeb (sur « Waiting for Sorrow »), on retrouve également Jean Felzine de Mustang (sur « Isn’t that what Jimi said ») et sa partenaire la chanteuse Jo Wedin, puis Gilles Tandy. La chanteuse Mareva Galanter interprète le morceau « When I whisper in your ear ». L’enregistrement de l’album a été fait avec les musiciens Fred Lafage à la guitare, à la basse et aux claviers et Frantxoa Erreçarret à la batterie.

Interview: Caesar Spencer
– Quand avez-vous décidé de vous lancer dans la création de cet album ? Quel est votre rapport avec la France ?
CS : J’ai toujours eu ce lien avec la France. Je suis né au Pérou. Ensuite j’ai passé quelques années à Paris, avant d’arriver en Angleterre à l’âge de 5 ans et j’y suis resté jusqu’à la fin de mes études. À 25 ans, je suis reparti pour Paris et j’y suis resté près de deux ans. La majeure partie du disque évoque cette période parisienne, un peu trouble…. et surtout ma relation avec « Jane » que j’ai connu là-bas. Lorsque je suis reparti en Angleterre, il fallait que j’écrive sur ce moment vécu à Paris pour m’en libérer. À l’époque, c’était plus compliqué de sortir un disque sans maison de disque derrière. Je n’avais pas les moyens de le sortir seul. Très franchement, je pense que j’étais encore assez pris par cette période difficile vécue à Paris. Donc les maquettes sont restées au grenier. Je suis retombé dessus quelques années plus tard. J’étais de nouveau installé à Paris. Là, j’ai foncé. J’ai trouvé mon partenaire musical, Gaétan Boudy. Nous avons retravaillé les maquettes et nous avons enregistré en studio avec Fred Lafage, un musicien hors pair maîtrisant guitare, basse, clavier,…et un batteur exceptionnel du nom de Frantxoa Erreçarret. Nous voulions un disque avec un son assez organique ou « authentique ». De ce fait, il se démarque un peu.
– Votre musique est qualifiée de pop, qu’en pensez-vous ? Comment la définiriez-vous? Quelles sont vos références ?
CS : Je qualifierais ma musique de pop rock-alternatif. Mon choix artistique se situe entre la pop et le rock. J’aime ce mélange des deux. Idem pour le côté alternatif / « accessible ». Sans être trop commercial ou trop alternatif, nous avons trouvé ce « sweet spot » entre les deux. C’est intéressant de trouver le juste équilibre. Peut-être que j’insiste un peu plus sur le côté rock aujourd’hui car je trouve de manière générale que l’on est dans une phase très, très « pop ». Toute est très léger et franchement cela me perturbe. Je pense qu’on a besoin de repasser vers un son plus lourd, dur et « conséquent »… De quitter le monde léger et virtuel que nous avons créé autour de nous pour quelque chose de plus lourd.
En terme de références, il y en a beaucoup. J’écoute plein de choses, comme vous pouvez le voir sur l’illustration de « Broken By The Song » où je suis entouré de vinyle. Je pense à des classiques comme Jeff Buckley, Abba, The Libertines, Gainsbourg, David Bowie…ou encore Nina Hagen, Jaqueline Taïeb. Ce sont d’énormes inspirations. Aujourd’hui, j’écoute plus de musique française qu’anglaise. Avec ce disque, je voulais saluer la musique française. Le « front-end » est la partie anglaise, l’univers anglo-saxon que j’évoque par mes paroles et par ma voix. C’est évidemment la partie la plus visible. Elle doit établir un lien très direct avec l’auditeur. Le « back-end », partie française, est beaucoup plus nuancé par les arrangements, le sens des mélodies, le jeu des musiciens… je parlerais de sophistication et de maitrise propre à la France.

– Pour cet album, quelles ont été les étapes de création ? Vous évoquez « la créativité musicale »? Qu’est-ce qui vous a inspiré ?
CS : Tout d’abord, cette période où j’ai vécu à Paris a été assez difficile. J’avais réellement envie de l’écrire comme pour l’exorciser, pour réussir à la traverser. Ceci est le moteur, le point de départ de cet album. J’ai aussi mon univers à moi, mes influences. Je lis énormément. Tout ce que l’on emmagasine ressort un jour sous forme d’un drôle de mélange… les films, les livres, les disques…dans ce melting pot et avec les expériences vécues, nous trouvons ensuite notre propre univers. Et puis j’ai été très inspiré aussi par le concept de « The observer effect ». C’est-à-dire qu’à petite échelle, le fait de regarder quelque chose a un impact sur ce que l’on regarde. Ces choses que l’on observe sont aussi impactées par nos intentions. Au final, nous retrouvons l’idée de projeter nos propres intentions sur le monde qui va se réaliser en conséquence. C’est fascinant et même fou. Nous pouvons alors ressentir comme une responsabilité d‘observer les choses avec une bienveillance particulière. Je parlerai ici de « the high level concept ». Ensuite, il y a « the low level concept » qui est tout simplement l’histoire de ma vie et particulièrement les années que j’ai passé à Paris. J’y évoque aussi mes années à l’école, mes vacances en Suède. Plusieurs titre traitent de ma relation avec Jane, comme chante Jaqueline Taïeb : « Est-ce qu’un jour tu m’oublieras… ». L’avant-dernière chanson (« Get out into yourself »), est effectivement un constat sur « the observer effect », « Watch out what you’re thinking of, cause you will find what you’re thinking of”. Et puis, la dernière chanson est en quelque sorte un moment de révélation, la conclusion !


– De nombreux invités, comment avez-vous fait votre choix ?
CS : Les invités sont effectivement nombreux. Ce sont des personnes que j’apprécie, Jacqueline Taïeb, Mareva Galanter, Gilles Tandy, Jean Felzine, Jo Wedin. Pour Mareva, je connaissais l’univers de Marc Colin , « Nouvelle Vague », avec qui elle travaille. Marc pensait que le titre pouvait lui plaire. Je l’ai contacté et elle a adoré !.
– Quels sont vos projets ?
CS: La release party a eu lieu le 25 mai 2023 au Canton, à Paris. Super soirée ! J’aimerais faire d’autres dates. Parallèlement, nous travaillons déjà sur le deuxième disque. Ce mélange d’univers franco / anglais me tient à cœur…. Pour l’instant je continue à explorer le résultat de ce mélange de deux univers. Franchement, s’est super excitant…..

« Get out Into yourself »
Caesar Spencer
Sortie le 28 avril 2023
Label New Radio Records, Modulor
Avec Jacqueline Taïeb, Jo Wedin, Jean Felzine, Gilles Tandy et Mareva Galanter.
En concert le 25 mai 2023 à la Dame de Canton


